L’Iran est le seul pays non doté de l’arme nucléaire à…

L'Iran est le seul pays non doté de l'arme nucléaire à…

Crédits photo : Pexels

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L’Iran ne prévoit pas « à ce stade » de reprendre les négociations avec les pays européens sur son programme nucléaire en dépit du retour des sanctions, a indiqué lundi la diplomatie iranienne.

A l’initiative de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne, l’ONU a rétabli le 28 septembre ses sanctions contre l’Iran pour son programme nucléaire.

« Nous n’envisageons pas de négociations à ce stade », a déclaré lors d’une conférence de presse le porte-parole de la diplomatie, Esmaïl Baghaï, ajoutant que l’Iran examinait les « conséquences » et « implications » du retour des sanctions, qui avaient été levées il y a dix ans.

« Bien entendu, la diplomatie, au sens de maintenir contacts et consultations, se poursuivra », a souligné le porte-parole iranien.

« Chaque fois que nous estimerons que la diplomatie peut être efficace, nous prendrons assurément des décisions en fonction des intérêts et des priorités du pays », a-t-il précisé.

Le programme nucléaire iranien empoisonne de longue date les relations de l’Iran avec les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, qui soupçonnent, avec Israël, ennemi juré du pouvoir iranien, Téhéran de chercher à se doter de la bombe atomique.

L’Iran se défend d’avoir de telles ambitions militaires mais insiste sur son droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour produire de l’électricité.

Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran est le seul pays non doté de l’arme nucléaire à enrichir l’uranium à un niveau élevé (60%), proche du seuil technique des 90% nécessaire à la fabrication de la bombe atomique.

En 2015, France, Royaume-Uni, Allemagne, Etats-Unis, Russie et Chine avaient conclu avec l’Iran un accord prévoyant un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée des sanctions.

Les Etats-Unis, sous le premier mandat du président Donald Trump, ont décidé en 2018 de s’en retirer et de rétablir leurs propres sanctions.

En représailles, l’Iran s’est progressivement affranchi de certains engagements, en particulier sur l’enrichissement d’uranium.

Téhéran a plusieurs fois averti qu’un retour des sanctions entraînerait une suspension de la coopération avec l’AIEA.

Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a déclaré dimanche que la coopération avec l’AIEA, gendarme onusien du nucléaire, « n’est plus pertinente » avec le retour des sanctions de l’ONU.

Il n’est pas clair dans l’immédiat si l’Iran compte complètement rompre avec l’Agence.

Avec AFP

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