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« Loi séparatisme » : Marine Le Pen aurait voulu nommer le texte « loi contre l’islamisme »

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Marine Le Pen aurait voulu d’autres mots. La présidente du Rassemblement national, selon qui certaines dispositions du futur projet de loi contre les séparatismes vont « dans le bon sens », aurait « préféré avoir une loi contre l’islamisme ». Selon elle, il aurait fallu cibler plutôt que de faire un texte qui va « s’attaquer à tout le monde ».

« Cela a été le séparatisme, puis cela a été la laïcité, puis on glisse vers un vague renforcement des principes républicains », a critiqué Marin Le Pen sur LCI dimanche au sujet du nom du projet : « Je crains qu’on soit en train de vider la loi de sa véritable substance ». « En Marche fait comme d’habitude », a-t-elle poursuivi : « Plutôt que de s’attaquer à certains, parce que pour cela il faut du courage, on va s’attaquer à tout le monde, et on va appliquer une loi qui va s’attaquer à la liberté de tous ».

Ecole obligatoire dès 3 ans, neutralité et protection des services publics, contrôle des associations, organisation des cultes… Le projet de loi contre le séparatisme, qui ambitionne de fermer les angles morts de la République face à l’islamisme, doit être présenté ce mercredi 9 décembre, en Conseil des ministres, après des mois de débats. L’exemple de l’école symbolise selon Marine Le Pen l’idée que l’on « prend une énorme tapette et on tape sur tout le monde pour pouvoir tuer un moustique. »

« Plutôt que de s’attaquer à quelques-uns qui gardent leurs enfants chez eux pour leur bourrer le crâne, pour leur apprendre l’islamisme, on va effondrer une liberté qui est inscrite dans notre loi, et qui est la liberté des parents de choisir pour leur enfant l’instruction qu’ils jugent la bonne, sous un certain nombre de contrôles, qui sont importants et qui doivent peut-être être encore plus importants ». Sans dire si elle avait l’intention de voter la loi, Marine Le Pen a cependant dit relever « un certain nombre d’articles qui vont plutôt dans le bon sens », citant la défense des forces de l’ordre, et une plus grande transparence dans le financement des associations.

La candidate à l’élection présidentielle de 2022 a par ailleurs reproché au président Emmanuel Macron d’avoir prononcé le terme, qu’il récuse pourtant, de « violences policières » dans son interview jeudi au média en ligne Brut. « Il accepte ce qu’il contestait », a-t-elle jugé, accusant le chef de l’Etat d’avoir en outre dans cet entretien accrédité l’idée qu’existeraient « des violences systémiques, et peut-être un racisme systémique de la police ».

Avec 20 Minutes.