53 pays membres de l’OMS ont exprimé ce vendredi 28 mai leur «inquiétude» sur des informations suggérant que les dirigeants de l’agence onusienne ont omis de rapporter des cas d’agressions sexuelles commises par des membres du personnel de cette organisation.
«Nous avons exprimé notre inquiétude après des informations de médias suggérant que la direction de l’OMS était au courant de cas d’exploitation sexuelle, d’agressions et de harcèlement sexuel et a omis de les rapporter comme l’exige le protocole de l’ONU et de l’OMS, tout comme les allégations selon lesquelles des membres du personnel ont tenté d’étouffer ces affaires», peut-on lire dans ce texte présenté par le Canada au cours de l’Assemblée mondiale de la santé et signé notamment par l’UE et les États-Unis.
«Depuis janvier 2018, nous avons fait part de notre profonde inquiétude sur les allégations d’exploitation sexuelle, d’agressions et de harcèlement sexuel ainsi que sur des abus d’autorité, par rapport à des activités de l’OMS», soulignent encore les auteurs de cette déclaration commune.
Selon une enquête de l’agence spécialisée The New humanitarian (TNH) et la Thomson Reuters Foundation rendue publique le 12 mai, «22 femmes de la ville de Butembo ont déclaré que des travailleurs humanitaires masculins intervenant dans le cadre d’une crise d’Ebola (…) leur ont offert des emplois en échange de relations sexuelles».
L’année dernière une enquête similaire avait fait état de 51 cas dans la ville de Beni, également en République démocratique du Congo.