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L’ONU entend mettre fin aux mariages des enfants

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Une enfant de moins de 15 ans est mariée toutes les sept secondes dans le monde. Chaque année, 12 millions de jeunes filles se marient avant d’atteindre 18 ans. Les chiffres publiés par l’UNICEF en 2019 font froid dans le dos. Pour lutter contre ces unions précoces et forcées, la Troisième Commission de l’Assemblée générale des Nations-Unies vient d’adopter un projet de résolution.

Un texte coparrainé par 114 pays

Le texte, présenté par le Canada et la Zambie, est coparrainé par 114 pays. Pour les ministres canadiens des affaires étrangères, François-Philippe Champagne, et du développement international, Karina Gould, « le mariage d’enfants est une violation des droits de la personne et constitue un obstacle majeur à l’épanouissement des femmes et des filles. Trop souvent, il entraîne la fin de leur scolarisation et des complications de santé, en plus de les exposer à un risque accru de discrimination et de violence ».

La résolution incite la communauté internationale à prendre des mesures concrètes pour maintenir et accélérer les progrès visant à mettre fin aux mariages d’enfants, en hausse depuis l’épidémie.

Le Covid-19 accélère les mariages forcés

Le nombre de mariages précoces et forcés aurait augmenté au point d’alerter l’ONG Save the Children qui défend les droits des enfants dans le monde. En octobre dernier, elle dévoilait que près de 500 000 jeunes filles mineures de plus pourraient être mariées de force en 2020.

Ce chiffre est une conséquence directe de la pandémie. La pauvreté pousserait les parents à faire travailler leurs enfants pour subvenir aux dépenses du foyer ou bien à les marier pour qu’elles ne soient plus à leur charge.

Parmi les régions les plus touchées par ce phénomène, on trouve en tête l’Asie du Sud, avec près de 200 000 mariages de jeunes filles de plus cette année. Suivent l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest (90 000 filles concernées), l’Amérique latine et les Caraïbes (73 400), l’Asie de l’Est et le Pacifique (61 000), l’Europe et l’Asie centrale (37 200) ainsi que le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (14 400). Étant donné qu’il ne s’agit là que des cas connus de l’ONG, ces chiffres représenteraient seulement la « pointe de l’iceberg », précise l’organisation dans un communiqué.

Le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) prévoit que d’ici 2030, la crise sanitaire entraînera 13 millions de cas supplémentaires de mariages d’enfants, précoces et forcés.

Avec ELLE