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Lovejoyce Amavi, susciter l’émulation saine d’une jeunesse togolaise …

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Lovejoyce Amavi, Président du Comité National des Rencontres Solidaires
Lovejoyce Amavi, Président du Comité National des Rencontres Solidaires

La jeunesse togolaise, la mobiliser, la convaincre de se mettre en ordre de marche pour agir pour son propre avenir, telles sont quelques-unes des motivations ayant contribué à mettre en place le concept des Rencontres Solidaires. Ce projet né à la suite de l’émulation de la première édition du Africa Best Practices Forum, se veut un espace de discussions entre politiques, chefs d’entreprises et surtout la Jeunesse pour voir l’émergence d’un Togo dynamique et ce, à travers cette dernière.

Lovejoyce A. Amavi, le président du comité national des Rencontres Solidaires est notre invité.

Lfrii.com : Quelles ont été vos impressions en rapport avec l’état et préoccupations des jeunes Togolais au seuil de la rencontre du 26 mars ?

Lovejoyce Amavi : « La rencontre du 26 Mars a permis de renforcer notre engagement à sensibiliser les jeunes sur le nécessaire réveil qu’elle doit opérer dans sa façon d’être, dans sa façon de penser et d’agir. Le constat de la situation difficile de la Jeunesse Togolaise et les préoccupations urgentes qui sont les siennes ne doivent plus faire l’objet de discours : Il faut agir !

 Dans cette action utile dont nous parlons aux Rencontres Solidaires, la place et la Responsabilité des Jeunes eux-mêmes est indispensable.

 Nos impressions nous disent que nous devons avancer et travailler encore plus à mobiliser la jeunesse togolaise pour ce vrai grand réveil

 Lfrii.com : Lors de la conférence, quelques panélistes et conférenciers ont ressorti certains freins qui retardent l’action des jeunes Togolais (le manque de curiosité, la naïveté par rapport à l’information, le manque d’ambition…).

Pourriez-vous revenir sur ces freins et partager avec nous les quelques propositions et remèdes préconisées ?

 Lovejoyce Amavi : « Manque de curiosité, manque d’ambition, procrastination etc… Nous, nous disons déficit de communication surtout.

 Communiquer c’est construire un message compréhensible avec une cible et s’organiser à ce que le message lui parvienne et déclenche une réaction. Sur la base de cette définition, tous les manquements cités sont le fruit d’un déficit de la communication.

Maintenant il est reproché à la jeunesse, une vraie carence d’engouement par rapport à son propre sort et cela est pour nous le nœud du problème. C’est dans l’optique de résorber ce nœud et de permettre aux jeunes de changer leurs situations en se mettant dans une démarche plus volontariste que nous avons créé les rencontres solidaires.

Il est possible de limiter ces freins dont on a parlé ce jour-là. Il faut qu’ils comprennent que l’avenir se construit et n’est jamais livré avec ‘’emballage cadeau’’.

Les autorités publiques et les patrons d’entreprises créent les conditions pour l’épanouissement de la jeunesse, mais ils n’iront pas sortir les jeunes de leurs lits pour qu’ils viennent s’épanouir

Lfrii.com : L’événement a été organisé dans la foulée de la tombée des rideaux de la première édition de l’ « Africa Best Practices Forum ». La Rencontre Solidaire s’est poursuivie avec une rencontre animée avec des apprenti(e)s du secteur de l’artisanat le vendredi 10 avril. Quelles sont les perspectives ? A terme, quelles émulations voudriez-vous produire ?

Lovejoyce Amavi : « Notre seule ambition, c’est de voir l’émergence d’un Togo dynamique. Et cela ne se peut que si la jeunesse togolaise elle, est dynamique. Pour ce faire, le chantier est vaste et nos perspectives tout aussi grandes.

Nous voudrions être au taquet derrière toutes les franges de la Jeunesse pour les pousser au réveil nécessaire. Notre rôle est de susciter l’émulation saine d’une jeunesse togolaise, qui comprend quel est son devoir et quels sont ses intérêts dans cette démarche de réveil et d’implication dans le processus de développement du Togo

La jeunesse est reconnue comme un moteur de développement d’un pays et son émergence. De votre point de vue, comment la jeunesse togolaise doit-elle procéder pour jouer pleinement ce rôle ?

Lovejoyce Amavi : « Elle doit prendre ses responsabilités et mieux s’organiser. C’est dans l’implication active dans les différentes sphères de la vie sociale que la jeunesse jouera sa partition. Les rôles sont là, les responsabilités également. Nous sommes attendus au carrefour de nos propres avenirs et c’est à nous de décider courageusement, de nous lever pour agir dans le sens de notre propre bien-être. La jeunesse togolaise doit prendre conscience du rôle qu’elle doit jouer et prendre ses responsabilités.

Il faut cesser de se plaindre, de se décourager, et chercher toutes les informations, voies et moyens qui nous aideraient à construire notre avenir. Nous sommes peu nombreux à être capables d’émigrer et les départs non autorisés et mal calculés créent les désastres que nous connaissons sur les côtes italiennes pour ne citer que cet exemple-là. Il faut donc utiliser les mécanismes offerts par l’État et tirer le meilleur profit d’eux, tout en cherchant les moyens de les améliorer ou de susciter la création de nouveaux mécanismes.

 Cela nécessite un cadre d’échanges et de dialogues que constituent par exemple les rencontres solidaires.

 Le changement de mentalité est la première étape du changement de situation. Nos pensées doivent s’ouvrir et se focaliser sur notre avenir. La Jeunesse a tendance à penser que la révolution, la révolte, les casses et les destructions de biens publics qui nous profitent à tous, sont la solution à tout et pour tout. Alors que les bilans des révolutions sont loin d’être élogieuses dans les contrées ou les occasions où elles ont eu lieu.

 Après les destructions sous l’effet de la colère des réclamations, et la satisfaction ensuite de ces réclamations, on en vient inexorablement aux complaintes sur l’insuffisance ou l’absence de ces biens, détruits pendant les réclamations. Il y a des solutions plus efficaces et constructives, à l’heure où les défis individuels et communs sont si urgents à relever. On ne peut être le moteur d’une machine qui fonctionne à l’essence et se mettre soi-même des mèches allumées.

 La situation difficile de nos économies du sud fait de la jeunesse, au Togo et ailleurs, à la fois les supports de nos parents qui plient sous le poids de l’âge, les exemples de nos frères et sœurs à qui nous devons offrir du soutien, et plus encore responsables parce que parents, des prochaines générations. Faut-il d’autres raisons pour que nous nous levions, refusions les mauvaises orientations distillées en toute malveillance par les ennemis du bien, et que nous œuvrions avec les secteurs public et privé pour avancer ensemble?

 Aux rencontres solidaires, nous pensons que non. Voici le temps de l’action.»

 Lfrii.com : Quel message particulier auriez-vous à l’endroit de la jeunesse togolaise ?

 Lovejoyce Amavi : « Le rendez-vous qui attend notre pays le Togo est crucial. C’est celui du développement, et un développement qui prendra nécessairement en compte toutes les couches sociales. Nous devons nous engager à agir et à faire agir nos interlocuteurs dans le bon sens pour la couche dont nous faisons partie : la jeunesse et c’est 60% de la population.

 Allons-nous laisser nos destinées se façonner sans y participer ?

Allons-nous croiser les bras et rester endormis?

Allons-nous continuer à subir les affres du découragement et du renoncement ?

 Non ! Dix fois non !

Réveillons-nous ! »