Luc Montagnier : le professeur, codécouvreur du VIH, est mort

Crédit Photo : Cnews

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L’annonce de sa mort avait été faite mercredi sur les réseaux sociaux, sans confirmation jusqu’au lendemain. Le professeur Luc Montagnier n’est plus !

Né le 18 août 1932 à Chabris (Indre), le codécouvreur du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) – à l’origine du sida – est mort mardi 8 février à Neuilly-sur-Seine. Le Prix Nobel de médecine 2008 avait l’âge de 89 ans.

La nouvelle a été confirmée par la mairie de la commune des Hauts-de-Seine à plusieurs médias, dont Libération en premier lieu.

Nommé assistant à la faculté des sciences de Paris en 1955 avant de centrer ses recherches sur les virus animaux, notamment ceux dont le patrimoine génétique est constitué d’ARN et sur les liens pouvant exister entre ces virus et les processus cancéreux, après plusieurs stages à l’étranger, le professeur a créé en 1972 l’unité d’oncologie virale dans le nouveau département de virologie de l’Institut Pasteur de Paris.

En 1983, il découvre, avec ses collaborateurs Jean-Claude Chermann et Françoise Barré-Sinoussi, le VIH. Il quittera la direction de son département en 1997, à 65 ans, pour rejoindre le Queens College, à New York, pour quelques années. En 2008, c’est la consécration pour le professeur Montagnier et ses collaborateurs : le prix Nobel de médecine leur est remis pour leurs travaux sur le VIH, rapporte Le Monde.

Polémiques !

Depuis plus de dix ans, les prises de parole du professeur Montagnier, de moins en moins scientifiques, avaient suscité l’étonnement, voire des dénonciations publiques de la part de ses confrères.

Le codécouvreur du VIH avait ainsi affirmé que l’eau avait une « mémoire » des composés avec lesquels elle a été en contact et que les Africains auraient moins de problèmes avec le sida s’ils avaient une nourriture plus équilibrée, sans oublier sa proposition de guérir le pape Jean-Paul II, malade de Parkinson, avec de la papaye fermentée ou encore de soigner l’autisme avec des antibiotiques.

En avril 2020, sur le plateau de CNews, M. Montagnier avait, par ailleurs, affirmé que le SARS-CoV-2 avait été fabriqué sur la base du VIH. Une déclaration qui n’était appuyée sur aucune étude scientifique sérieuse.

Avant cet épisode, le média rappelle qu’en novembre 2017, ses prises de parole contre la vaccination obligatoire des enfants ont suscité une dénonciation publique de 106 académiciens de médecine.

« Nous ne pouvons accepter d’un de nos confrères qu’il utilise son prix Nobel pour diffuser, hors du champ de ses compétences, des messages dangereux pour la santé, au mépris de l’éthique qui doit présider à la science et à la médecine », avaient-ils écrit.

Avec Le Monde

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