Après son court message annonçant la violence dont il a été victime à l’aéroport du Sénégal dans la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 novembre 2022, le chanteur ivoirien KS Bloom a donné les moindres détails de l’acte de barbarie qu’il a subi.
Selon l’artiste, à son arrivée au comptoir, le policer en service ce jeudi nuit lui a demandé le nom de l’hôtel où il allait loger. « Je lui ai répondu que je ne sais pas parce que ce n’est pas moi qui ai signé le contrat. Alors il m’a dit de me mettre de côté en attendant que le reste de mon équipe me rejoigne pour donner les informations nécessaires. Mais après, il me dit : Hé monsieur, quittez là, je dis mais pourquoi il me dit ça alors que c’est lui-même qui m’a demandé de me mettre là.
Alors je dis, monsieur, vous avez un problème avec moi ? Je n’ai pas fini la phrase, le monsieur sort de sa cabine, il vient, il me pousse devant tout le monde. J’étais tellement choqué que je n’ai rien dit. J’ai baissé la tête. Le chef de mission est allé voir le responsable de la sécurité, pour dénoncer les faits. Mais, on l’a refoulé. Et j’ai dit, monsieur, on m’a réellement poussé, si vous voulez, vous pouvez voir les caméras de l’aéroport. Il a dit clairement que c’est lui qui décide si on doit regarder les vidéos ou pas. Il me demande d’entrer, moi seul, au milieu de tous les policiers qui sont fâchés.
Juste après ça, les policiers sont venus m’attraper, l’autre a pris mon pied, l’autre a pris mon bras, ils m’ont tiré pour me faire rentrer dans le bureau de force. Dès qu’ils me font asseoir sur le fauteuil, Gbaa, le premier me gifle sur les yeux et je reçois le deuxième coup puis je lève la tête. J’ai dit, monsieur, vous êtes en train de me taper dessus, et il me tape encore.
Dépassé, j’ai voulu me lever, ils me font asseoir et me tapent encore. Arrivée à l’ascenseur, ils disent à mon équipe de prendre les escaliers. Il me dit, tu seras le seul à répondre de tes actes. Ils m’ont envoyé dans le bureau du commissaire. Il dit : monsieur, vous faites le désordre dans l’aéroport.
Il a parlé, puis dès que je prends la parole, monsieur le commissaire m’a envoyé des gifles célestes et a commencé par me taper. Je parle un peu, on me tape, il me pose une question, je réponds, il me gifle, quand je ne réponds pas aussi il me tape. Je dis, monsieur, c’est vous qui êtes censés me protéger », a confié le chanteur.