Afin d’éviter une hausse généralisée des prix à la suite de la guerre en Ukraine, les autorités ivoiriennes ont décidé de limiter les prix d’une vingtaine de produits.
Cela va du carburant au pain et aux produits de base tels que le riz, le sucre et l’huile. Cependant, ces règles ne sont pas toujours respectées.
Stylo et téléphone en main, des agents de la Brigade de contrôle rapide du ministère du Commerce examinent les prix affichés sur les étagères. Ils sont chargés de vérifier que les prix des denrées de base limités depuis le 16 novembre sont respectés.
Au bout de quelques minutes, le résultat est inexorable : les prix du sucre, des tomates et du lait sont bien au-dessus des normes fixées par le gouvernement.
« Nous essayons de remonter la chaîne. Nous demandons des documents comptables, tels que les factures, et nous essayons de démanteler le réseau. », explique le commandant Armand Koffi, responsable de cette brigade.
De fausses factures, n’indiquant pas les prix et dans certains magasins, des produits comme le sucre et l’huile sont cachés à l’arrière du magasin.
Lorsque la brigade découvre les produits à l’arrière, le commerçant se défend en prétendant qu’il a payé trop cher sa marchandise et qu’il l’a gardée en stock pour la rapporter au fournisseur.
Selon le bilan de la Brigade de contrôle rapide, sur les neuf magasins inspectés, sept étaient en infraction. Les amendes vont de 100 000 francs CFA à 50 millions de francs CFA, selon l’ampleur des infractions.