Alliés dans la lutte contre le terrorisme dans la sous-région ouest-africaine, le Togo et la France coopèrent dans le domaine de la formation militaire et en soutien aux opérations de maintien de la paix.
Dans ce cadre, un détachement d’instruction opérationnelle des Éléments français du Sénégal a dispensé, du 11 au 20 septembre 2020, des formations tactiques et techniques au profit des militaires des Forces armées togolaises. Ces derniers viendront rejoindre le bataillon togolais de la mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) en novembre 2020.
Cette formation a porté sur quatre volets. Il s’agit notamment du secourisme au combat de niveau 1 au profit des équipes médicales du bataillon ; d’une formation au contre-IED (engins explosifs improvisés) et à l’ouverture d’itinéraire (sécurisation de l’itinéraire à emprunter par les troupes) au profit des éléments génie du bataillon ; du guidage aérien tactique avancé (GATA) au profit des unités du bataillon ; et la formation aux techniques d’état-major (FTEM) au profit du centre opérationnel du bataillon.
Ce détachement d’instruction opérationnelle était le premier à se rendre au Togo depuis le début de la pandémie de Covid-19, en mars 2020. La formation a eu lieu au centre d’entraînement aux opérations de maintien de la paix (CEOMP). L’ambassadeur de France s’est rendu au CEOMP le 17 septembre dernier. Il y a été accueilli par le colonel KEMENCE, représentant le chef d’état-major général, et par le colonel GNAKOUAFRE, chef du centre.
En tout, plus de 80 militaires des Forces armées togolaises ont été diplômés à l’issue de ces différentes instructions denses, pratiques, et adaptées aux réalités de la situation au Mali.
Pour rappel, le centre d’entraînement aux opérations de maintien de la paix, créé en 2008, a pour mission de préparer les contingents togolais avant leur déploiement dans les opérations militaires de maintien de la paix. Ce sont en permanence 1 400 soldats togolais qui servent sous le casque bleu de l’ONU à la MINUSMA (Mali) et à la MINUAD (Darfour) principalement. Ce centre de formation, qui ambitionne de devenir un centre d’excellence sous-régional, fait l’objet d’un appui de la coopération militaire française.