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M. Patrice Kodjo Vigniamé KOKOU

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IMG_2255 Ce matin, nous allons échanger avec M. Patrice Kodjo Vigniamé KOKOU, Juriste fiscaliste, chef de mission au cabinet Conseil Juridique & Fiscal (CJF) du Groupe Afrique Audit & Consulting (AAC), dans le but de partager ses expériences avec nous.
Très chers internautes de www.l-frii.com bonjour !
Pour un choix judicieux de nos métiers de demain, il est important d’avoir l’avis des  professionnels !
Mr Patrice Bonjour !
Bonjour cher ami !
D’entrée de jeu, Mr Patrice comment devient-on Juriste fiscaliste ?
Merci pour l’opportunité que vous nous offrez afin de partager nos expériences avec les Frii-Learners (Internautes de L-FRII). Pour devenir juriste fiscaliste, il faut commencer par une formation juridique à la base. Après votre Maîtrise en Droit, option des affaires de préférence, il faut faire ce qui était jusqu’à une époque récente un DESS (Diplôme d’Etudes Supérieures de Spécialisation) en Droit des affaires et fiscalité. Ce diplôme confère le titre de juriste-fiscaliste, mais c’est dans la pratique fiscale à travers des expériences dans des cabinets d’expertise juridique et fiscale que vous vous affirmerez en pratique comme un juriste-fiscaliste.On peut aussi devenir fiscaliste sans être juriste en passant par la voie de l’administration publique en filière Impôt de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) ou en étant comptable et en capitalisant des expériences dans un cabinet d’expertise fiscale. Il faut insister sur le fait que dans ces deux derniers cas, on devient fiscaliste, mais pas forcément juriste-fiscaliste faute d’avoir la formation juridique de base.
Pourquoi avoir fait ce choix professionnel lors de vos études ?
Quand on a eu le baccalauréat littéraire, le meilleur challenge qui s’offrait à nous était d’aller en Fac de Droit. Au début je n’avais pas exactement de vision pour le métier de juriste fiscaliste. Ma passion est née en quatrième année de Droit lorsque le Professeur SANTOS qui faisait très bien son cours, a su susciter en nous cette passion. Cette passion associée au fait que mon père était inspecteur des impôts, m’a donc conduit à opter pour le DESS en droit des affaires et fiscalité.
En tant que juriste fiscaliste, en quoi consiste votre profession ?
Je vais vous présenter la profession de juriste fiscaliste en cabinet et non en entreprise, puisque leurs responsabilités ne sont pas tout à fait les mêmes.En cabinet, vous faites le conseil et l’assistance. Pour le juriste fiscaliste, il s’agit de faire le conseil en fiscalité et en droit, l’assistance fiscale et juridique. Si vous avez la chance d’être dans un cabinet qui a une base assez large comme la nôtre, vous pouvez faire la gestion de la paye aussi.Dans l’assistance juridique, il y a le secrétariat juridique de société (la tenue des procès verbaux, l’organisation des réunions : des Assemblées Générales, des Conseils d’Administration…), la rédaction et la revue des contrats. Il y aussi l’assistance sociale comprenant le droit du travail et la sécurité sociale.Le conseil est souvent ponctuel. Le volet assistance est le conseil de façon permanente, en ce sens que nous évoluons au jour le jour avec la société.

Pour le coté fiscal, nous faisons des consultations par rapport à telle ou telle action que l’entreprise doit mener et vérifions les risques fiscaux que l’entreprise en court. On compare les possibilités et options pour pouvoir optimiser. Pour l’assistance, chaque mois, nous allons dans l’entreprise pour contrôler les projets de déclaration d’impôts afin de vérifier leur conformité par rapport aux obligations déclaratives des sociétés, veiller au respect des dates de payement pour inscrire la société dans une démarche préventive.

Nous faisons aussi la tenue de la paye pour les sociétés qui ne sont pas ici, l’élaboration des fiches de paye, le payement des impôts, le recrutement pour certaines sociétés, les liquidations, les formations et séminaires, la constitution de société.

Qu’est-ce qui fait la particularité de votre métier par rapport aux autres professions juridiques ?
Il faut une bonne connaissance des principes comptables. Lorsqu’elle est exercée en cabinet, cela vous permet de vous frotter à beaucoup d’autres domaines et vous devez beaucoup vous améliorer pour pouvoir donner la réponse judicieuse au client. C’est une carrière qui apporte beaucoup en matière d’expérience professionnelle et de développement personnel.Le métier exige de se mettre à la page au jour le jour puisque chaque année, de nouvelles lois de finance sont élaborées.
Nous sommes pratiquement à la fin de cet entretien, quel message avez-vous pour les jeunes qui voudraient emboiter vos pas ?
C’est une carrière d’avenir. Le droit c’est bien, mais quand vous avez la possibilité de vous spécialiser dans un domaine pointu, c’est encore mieux ! Je les invite à ne pas hésiter. C’est une belle carrière !
Votre mot de fin
Je voudrais remercier le portail L-FRII pour cette opportunité. Je fais un coucou à mes collègues avec lesquels nous partageons la passion de ce métier. Remerciements au cabinet CJF pour cette possibilité qui m’a été offerte d’être ici, je salue aussi les associés et surtout nos clients actuels et futurs qui vont nous rejoindre.
Merci à vous aussi cher ami.
Merci et à bientôt !!!