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Madagascar : la peste menace les populations face aux montagnes d’ordures

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La saison pesteuse a commencé et le gouvernement malgache a annoncé sa volonté d’éviter l’épidémie urbaine de 2017, qui avait fait plus de 200 morts et 2 400 personnes infectées. Pourtant, les bennes à ordures s’empilent et débordent, attirant les rats, vecteurs de la maladie. Pour l’heure, trois cas confirmés de peste bubonique ont été enregistrés à 50 km de la capitale.

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Les ordures ont envahi l’une des rues principales à Antananarivo dans le quartier d’Ambondrona. Pour sortir des toilettes publiques, Lova est obligée de marcher sur un amoncellement de déchets. Dans de nombreuses autres zones de la ville, les habitants et les chefs de quartier ont l’habitude de s’organiser, explique Bako, 57 ans, habitante d’Ambondrona.

« Nous faisons régulièrement de grands nettoyages des rues et des trottoirs avec tous les habitants du quartier, confie-t-elle. Mais le problème, c’est que lorsque nous mettons les ordures dans les bacs, elles ne sont pas ramassées et donc ça ne change pas grand-chose. Cela me fait peur de voir cela, parce que lorsque je vois ces déchets et ces rats, je pense directement à la peste. »

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À 20 mètres de cette benne à ordures, Sahondra, vendeuse de légumes au marché, un balai à la main, nettoie soigneusement l’espace autour de son stand.

« Sur notre marché, les rats sont comme chez eux, parce qu’il y a trop de déchets, déplore Sahondra. Ils n’ont même plus peur. Là, il y a des mouches qui tournent autour de mes marchandises, vous voyez. C’est pour cela que je nettoie. Mais les autres marchands à côté, ils ne font rien de la maintenance de la ville »

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« Normalement, le camion poubelle passe tous les jours, explique Haingo, la secrétaire du Fokontany, la mairie du quartier. Le problème, c’est qu’il n’y a pas assez de bennes vu le nombre d’habitants. Donc si le camion a un peu de retard, les ordures s’entassent très vite. »

La SAMVA, société en charge du ramassage des ordures à Antananarivo, met en cause le peu de moyens dont elle dispose. Seulement une dizaine de camions pour vider tous les bacs de la capitale.

 

Avec Rfi