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Madagascar / Tentative de coup d’État : 2 Français incarcérés

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Les deux Français arrêtés à Madagascar dans une affaire présumée de projet de coup d’État, ainsi qu’un employé malgache de la banque centrale, ont été incarcérés dans une prison de haute sécurité, a appris l’AFP jeudi 5 août auprès de leurs avocats.

À l’issue de quinze jours de garde à vue, Philippe F. et Paul R. ont été présentés à un juge mercredi, qui a décidé de leur détention et les a inculpés. «On ne connaît pas la motivation de cette décision», a expliqué à l’AFP l’avocat français de Philippe F., Étienne de Villepin.

En tout 21 personnes ont été présentées à une juge d’instruction, lors d’une longue audition mercredi au palais de justice d’Antananarivo, et onze personnes ont été incarcérées dans la foulée, a précisé l’agence de communication du gouvernement Taratra. Aucune source officielle judiciaire n’a révélé les noms des inculpés ni les charges retenues contre elles.

De nombreux hauts responsables de l’armée inculpés

Mais Taratra, sous tutelle du ministère de la Communication, a publié les noms, sous forme abrégée ou d’initiales, en dépit de l’appel de la procureure générale Berthine Razafiarivony à respecter le secret de l’instruction et la présomption d’innocence. La juge «qui instruit l’affaire est une personne intègre et indépendante», a salué l’avocat du franco-malgache Paul R. et de son épouse devant le palais de justice, affirmant que ses clients avaient pu «répondre aux questions en toute liberté».

Me Willy Razafinjatovo a précisé que le couple était inculpé pour atteinte à la sûreté de l’État, complot pour élimination physique du président de la République et association de malfaiteurs. «Nous souhaitons que l’instruction se poursuive ainsi, sans pressions extérieures au tribunal», a-t-il encore ajouté devant la presse, souhaitant que le procès dans cette affaire soit télévisé.

Parmi les inculpés dans ce projet déjoué d’assassinat du président Andry Rajoelina figurent de nombreux hauts responsables de l’armée. Six personnes, dont deux Français, avaient initialement été arrêtées pour leur implication présumée dans ce «plan d’élimination et de neutralisation des diverses personnalités malgaches dont le chef de l’État».

Avec AFP