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Madame Claudine ASSIBA-AKAKPO

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atop.jpgCe matin, nous rencontrons pour vous Madame Claudine ASSIBA-AKAKPO Directrice de l’Agence Togolaise de Presse, une dame qui déborde de talents et qui porte à son arc plusieurs cordes.Journaliste de profession, elle est aussi écrivaine-poète et lauréate de nombreux prix journalistique et de la défense des droits de la femme.
Bonjour très chers internaute-auditeurs/auditrices des www.l-frii.com , faire connaitre des personnes qui s’illustrent positivement, qui inscrivent le Togo dans l’avenir et qui représentent des modèles en terme de parcours, d’engagement et de responsabilité pour la jeunesse, tel est l’objectif de « L-FRII, une personne un parcours ».

Bonjour Madame

Bonjour L-FRII
Directrice, parlez nous de votre parcours scolaire dans le temps et dans l’espace?
Merci pour l’opportunité. J’ai fait l’école primaire publique de Zowla où j’ai obtenu mon Certificat d’Etude du Premier Degré à l’âge de 10 ans. Après le CEPD, je suis venu à Lomé pour continuer les études au Lycée de Tokoin où j’ai obtenu mon baccalauréat en 1979.
Après le lycée, vous avez fait l’Ecole Supérieure International de Journalisme de Yaoundé. Pourquoi avoir fait ce choix ?
Après mon baccalauréat, j’ai passé deux concours, celui d’interprétariat à l’Ile Maurice et celui de Journalisme à Yaoundé. Evidemment, j’ai réussi à tous ces 2 concours mais j’étais déjà partie à Yaoundé pour le journalisme avant que les résultats de l’Ile Maurice ne sortent.
J’ai donc fait le journalisme à Yaoundé dans l’option Presse Ecrite.
Vous êtes devenu depuis 2006, la Directrice de l’Agence Togolaise de Presse, un des médias publics de notre pays. Comment a été pour vous ce parcours ?
A part ce que j’ai fait à l’école, j’ai été à la radio et à la télé et dès qu’on m’a nommé ici, je me suis dit que c’était un défi. Un défi parce que j’étais la première femme nommé à la tête d’un média public. Je me suis donc appuyé sur des collaborateurs qui étaient déjà ici. Je leur ai fait comprendre que j’étais là pour faire avancer l’Agence Togolaise de Presse et que nous devons tous travailler en synergie. Alors, nous avons été confrontés à des difficultés puisque avant mon arrivé, le bulletin ne sortait pas ou seulement une seule fois par semaine. Avec mon expérience acquise à la télévision et à la radio nous avons amélioré le travail et aujourd’hui, je peux vous dire que le bulletin est quotidien.
Que fait réellement l’Agence Togolaise de Presse ?
C’est un réseau de correspondants répartis sur le territoire. Nos dépêches ne vont pas au grand public mais aux médias partenaires chez qui les correspondants envoient les informations qu’ils veulent et à la fin, ils signent. Nous avons la chance d’être dans toutes les contrées du pays et les informations venant du Togo profond, seule l’Agence Togolaise de Presse qui peut les fournir.
Vous êtes connu pour la défense des droits de la femme. Comment est née cette envie d’aider les autres femmes ?
J’ai été très tôt confrontée aux problèmes de la marginalisation des femmes. Au niveau de mes grands-parents qui avaient quatre enfants dont trois filles et un garçon.Compte tenu du fait que les ressources étaient rares seul le garçon pouvait aller à l’école. Alors les filles sont restées illettrés mais ont fait leur chemin et sont devenues de grandes commerçantes.
Mon feu père lui, a commencé enseignant puis juge, avocat et avant la fin de sa vie, il était membre de la cours constitutionnelle du Togo. Quand je vois ce parcours assez impressionnant de mon père, je me dis que si mes tantes avaient aussi eu la chance d’aller à l’école, elles auraient certainement aussi mieux servi leur pays comme l’a fait mon père.
Je me suis dis que c’était une injustice et ma passion est née de ce sentiment et de cette envie de rendre justice aux femmes. Aujourd’hui, je fais partie de beaucoup d’association de promotion des droits de la femme comme le GF2D, le WILDAF et je suis présidente de l’ACAD Togo.
Madame, vous êtes connue pour votre titre de HOUINGNI. Qui peut-être une HOUINGNI ?
C’est une association dénommée AFRIMUSE qui depuis 2000 décerne des prix à des Togolaises et Africaines responsables qui se sont illustrées sur les plans national et international. Ce qui est aussi intéressant c’est qu’une fois nommée HOUINGNI, la femme est admise dans le réseau RENAO où elles mettent leur potentialité ensemble pour faire des projets à l’endroit de la jeune fille et surtout de l’enfance démunie.
Vous êtes aussi écrivaine-poète.
Oui j’ai toujours aimé la poésie. Quand j’étais à la Radio Lomé, j’animais des émissions sur la poésie. Ceci m’a conduit à écrire un recueil de poème dénommé CRIS DE HOUINGNI en sous titre poème de paix en 2011.
Avez-vous un mot particulier à l’endroit des jeunes filles ?
Aux jeunes filles, je veux leur dire de dire non à la vie facile. Qu’elles sachent que les personnes qu’elles voient émerger aujourd’hui ne sont pas au sommet en suivant le gain facile. Il faut qu’elles aillent à l’école, apprennent un métier et c’est seulement cela qui pourra leur permettre de se faire une place dans la société de demain. Elles ont le droit d’occuper des postes de responsabilité, de participer à la gestion de la cité et d’être promue au niveau des sociétés étatiques ou para-étatiques mais cela ne sera pas un cadeau, mais le fruit de leur travail et de leur persévérance.
Votre mot de fin à l’endroit des internautes?
A l’endroit des internautes, je voudrais leur dire que s’ils sont internautes, c’est qu’ils aiment déjà les nouvelles technologies de l’information et de la communication et c’est déjà une bonne chose.
Cette foire se déroulant du 25 Novembre au 10 Décembre, je voudrais partager avec vous une des actions que mon association l’ACAD Togo organise lors de cette quinzaine. Nous sommes en campagne pour lutter contre les violences sexuelles faites aux femmes et filles. Les violences sexuelles, on n’a pas le courage d’en parler. Elles se déroulent dans la sphère familiale ou même à l’école. Nous voulons dire que les violeurs sont des CRIMINELS et qu’il faut les dénoncer. Le slogan est« VIOLENCE SEXUELLES FAITES AUX FEMMES ET AUX FILLES, JE DENONCE »
Merci directrice et bonne Journée.
Merci à vous.