Mali / Carburant : le gouvernement muscle le ton contre la…

Facebook
Twitter
WhatsApp

Au Mali, le ton est haussé contre les personnes qui s’amusent à augmenter les prix du carburant. Le 29 septembre 2025, la Direction régionale du commerce et de la concurrence du District a scellé une station-service surprise en train de vendre au-dessus des tarifs plafonds.

Et pour cause, selon les directives des autorités, le gasoil ne doit pas dépasser 725 F CFA le litre, l’essence super 775 F CFA. Pourtant, les infractions se multiplient.

Le Ministère de l’Industrie et du Commerce applique désormais une ligne dure. Les contrôles se sont intensifiés ces dernières semaines.

Bamako compte près de 700 stations-service, un réseau dense où la tentation de gonfler les prix reste forte. Les autorités ont installé deux numéros verts pour que la population signale les abus : 36088 et 36099.

La situation se complique dans le centre et le sud du pays. À Mopti, le litre d’essence atteint parfois 2 500 F CFA selon Studio Tamani. À Youwarou, même constat.

Les files d’attente s’allongent devant les pompes. Bref, la pénurie alimente la spéculation. Les vendeurs évoquent le manque de stock, la dégradation des routes, l’insécurité qui perturbe les livraisons.

À Bamako, la hausse reste contenue mais visible. « Nous vendons aux grossistes à 700 F CFA, on a dû stopper cela car on n’a pas le stock suffisant », confie un revendeur à Studio Tamani. Les pompistes courent de quartier en quartier pour trouver du carburant. Les clients protestent. Ils paient quand même.

Le gouvernement a rappelé sa position dans un communiqué diffusé par Pravda Burkina Faso. Les sanctions seront exemplaires. Toute station prise en flagrant délit de vente au-dessus des prix plafonds sera fermée sans préavis. La formule employée ne laisse aucune place à l’ambiguïté : « toute tentative de spéculation ou de vente au-dessus des prix indicatifs plafonds fera l’objet de sanctions ».

Le contexte économique explique en partie cette offensive. Le Mali traverse une période de tensions financières. Le pouvoir d’achat des Maliens s’érode.

Les autorités tentent de contenir l’inflation sur les produits de première nécessité. Le carburant en fait partie. Son prix influence directement le coût du transport, donc celui de nombreuses marchandises.

Enfin, le secteur des hydrocarbures reste opaque. Certains acteurs profitent du flou pour maximiser leurs marges. Le gouvernement cherche à imposer davantage de transparence. Les opérateurs doivent respecter les tarifs fixés. Ceux qui refusent seront écartés du marché.

Les consommateurs peuvent contribuer à la régulation en signalant les infractions. Le système de numéros verts vise à créer une surveillance collective. Les autorités promettent des interventions rapides après chaque signalement. Le message est clair : la spéculation ne sera plus tolérée.

Cette politique de fermeté s’accompagne d’une volonté de garantir la concurrence loyale. Le marché malien des hydrocarbures doit fonctionner selon des règles précises.

Les prix plafonds constituent le cadre de référence. Tout écart sera sanctionné. Le gouvernement assume sa responsabilité dans la protection des consommateurs face aux pratiques abusives.

Continuez la discussion en temps réél !
Rejoignez notre chaîne WhatsApp