Le colonel Abdoulaye Maïga, ministre et porte-parole du gouvernement de transition, a haussé le ton face à la France, accusée de chercher à diviser les Maliens, “d’instrumentaliser” les organisations sous-régionales et de conserver ses “réflexes coloniaux“.
La ministre française a accusé la junte mardi de multiplier “les provocations”.
“Nous invitons également Mme Parly à plus de retenue et également à respecter le principe élémentaire de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat“, a déclaré le colonel Maïga.
“Nous l’invitons également, c’est un conseil, à faire sienne cette phrase d’Alfred de Vigny sur la grandeur du silence“, a-t-il ajouté, possible référence au poème “la Mort du loup” du poète français du XIXe siècle. “Seul le silence est grand; tout le reste est faiblesse“, dit le poème.
“Lorsqu’on tente désespérément d’isoler le Mali en instrumentalisant les organisations sous-régionales, on se demande enfin qui est dans la provocation”, a-t-il dit en évoquant les sanctions de la Cédéao.
Le colonel a donné lecture du communiqué redemandant “avec insistance” au Danemark de retirer ses forces spéciales, récemment déployées au Mali sans avoir, selon la junte, le consentement des autorités, ce que contestent le Danemark, la France et les pays européens engagés au sein du groupement de forces spéciales Takuba.
“Nous ne sommes pas encore au stade de l’incident diplomatique, c’est peut-être des incompréhensions entre le gouvernement du Mali et le gouvernement du Danemark“, a-t-il dit.
Mais il a dit que Bamako aurait été en droit de recevoir “des excuses des autorités danoises“. Il a évoqué la “très bonne réputation” du Danemark au Mali en raison de son action en faveur du développement. “Nous les invitons à faire attention à certains partenaires qui ont du mal malheureusement à se départir des réflexes coloniaux“, a-t-il dit.
Avec Africanews