Attendu à Bamako, jeudi dernier, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian se rend finalement ce dimanche et lundi au Mali, a-t-on appris. C’est le premier déplacement d’un officiel français dans le pays depuis le coup d’Etat d’août dernier qui a emporté l’ex-président Ibrahim Boubacar Kéïta.
Selon les informations, cette visite s’inscrit dans la droite ligne du soutien de la France aux autorités de transition après le putsch et tenter de sortir le pays de sa spirale de violences djihadistes.
Le ministre rencontrera le président de transition Bah Ndaw, le Premier ministre Moctar Ouane, ex-ministre des Affaires étrangères, et son homologue Zeïni Moulaye. Sous pression de la communauté internationale, les auteurs du putsch se sont engagés à rendre le pouvoir à des dirigeants civils élus au terme d’une période d’une durée maximale de 18 mois.
« Il faut faire en sorte que ces 18 mois ne soient pas une parenthèse » et leur apporter un « soutien concret », ajoute-t-on de source diplomatique.
La France, qui compte plus de 5.000 soldats au Sahel, a réitéré après le coup d’Etat sa détermination à poursuivre le combat antidjihadiste au Mali, et ce malgré des appels de plus en plus nombreux à engager des négociations avec les groupes armés radicaux.
Outre un soutien politique et militaire, la visite de Jean-Yves Le Drian donnera aussi lieu à la signature de conventions d’aide au développement à hauteur de 140 millions d’euros, précise son ministère.
Le ministre entend de son côté obtenir des engagements concrets des nouveaux dirigeants maliens alors que la récente libération de plusieurs otages, dont la Française Sophie Pétronin, en échange de 200 détenus réclamés par les groupes djihadistes, a fait grincer des dents à Paris.