Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Mali : le verdict d’un procès sur des femmes battues par des Chinois passe mal 

Facebook
Twitter
WhatsApp

En décembre 2020, des femmes exploitantes d’or ont été battues et menacées de mort par des chinois et leurs vigiles . Les faits se sont déroulés à Kamarala, un hameau sis dans le cercle de Kéniéba.

L’association Ba Dambe ainsi que plusieurs personnalités se sont rapidement jointes aux femmes victimes pour déposer une plainte au tribunal.

Les médias maliens rapportent cette semaine que le verdict rendu par le juge n’a pas été favorable aux femmes victimes des violences des Chinois. “En tout cas, ni les femmes battues, ni l’association plaignante et alliés, encore moins l’ex-ministre Mohamed Aly Bathily ne sont contents de ce délibéré”, rapporte Bamada.net.

« Le président du tribunal de Kayes sait pertinemment qu’il n’a pas dit le droit. Alors la question : qu’est-ce qui lui a été proposé pour qu’il refuse ainsi de dire le droit ou de remettre les femmes victimes dans leurs droits ? » interroge l’avocat des victimes, Mohamed Aly Bathily.

“Lors du jugement, j’ai personnellement remis comme preuve la photo des vigiles chinois qui étaient en train de battre et de menacer les femmes avec des armes. En plus de cela, plus d’une vingtaine d’armes appartenant aux Chinois ont été présentées lors de ce jugement au président du tribunal.” indique l’ex-ministre Bathily cité par nos confrères.

Malgré tout, explique l’avocat du dossier, le président du tribunal dit qu’il n’y a pas de preuve dans cette affaire. De ce fait, Il a condamné les vigiles chinois à deux mois d’emprisonnement et imposé aux chinois en nombre de six(6) de payer 1.500.000F par personne à l’État malien, au lieu des victimes, s’indigne l’avocat.

99% des terres de la localité auraient été retirées aux populations locales. « Chaque site minier paie 200 millions F CFA aux autorités pour pouvoir continuer les activités. À Kéniéba, dira M. Sissoko, Il va y avoir une guerre civile si les autorités ne font pas attention », relève Sambaly Sissoko qui estime que la localité de Kéniéba a été prise en otage par l’État.