Au Mali, la présidence de la transition a publié ce mardi 10 novembre 2020, 2 décrets datés de la veille et fixant les modalités de désignation des membres du Conseil et la répartition des 121 sièges.
Après la désignation d’un président, d’un Premier ministre et d’un gouvernement de transition entre fin septembre et début octobre, les autorités dominées par les militaires s’attellent à présent, apparemment non sans mal, à la création du troisième organe de cette transition, le Conseil national, l’organe législatif du pays.
A ce Conseil, 22 membres représenteront les forces de défense et de sécurité, 11 les partis politiques, 8 le mouvement dit du 5-Juin qui a mené la contestation contre l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta jusqu’à ce qu’il soit déposé par les militaires.
Les autres sièges se répartissent entre d’anciens groupes rebelles armés, les organisations de la société civile, les cultes religieux ou encore les syndicats.
C’est le vice-président, le colonel Assimi Goïta, qui reçoit la liste des candidatures et, “après examen des dossiers, arrête la liste des membres du Conseil”, dit l’un des décrets.
La liste définitive fera l’objet d’un décret du président de la transition, Bah Ndaw, lui-même un ancien officier sorti de sa retraite. Les candidatures doivent être soumises dans les 48 heures suivant la publication du décret.
Pour rappel, la transition dominée par l’armée malienne s’est engagée à rendre le pouvoir à des civils élus au bout de 18 mois, d’où la nécessité de presser les choses.