Ce dimanche 7 février, dans le cercle de Bankass, zone située au centre du Mali, un nouvel accord de paix a été paraphé. Les dogon, dafing et peulh, de sept communes sont les communautés concernées par la résolution.
En vérité, il s’agit du quatrième accord de paix signé dans la partie émergée de cette région du pays, depuis juin 2020, en raison notamment de la médiation de l’ONG Centre pour le dialogue humanitaire. C’est une région qui a déjà connu des trêves fragiles. Néanmoins, cette fois-ci, toutes les parties garantissent le retour de la paix.
Ainsi, chaque groupe est tenue d’abandonner les armes. Et la libre circulation des biens, des personnes et des animaux est assurée. Le boycott des foires est abrogé. Pour leur part, les déplacés pourront rentrer chez eux. En substance, ce sont les grandes promesses de cet accord de paix, signé à Diallassagou.
D’après Daouda Togo, leader de la jeunesse dogon de cette commune et signataire de l’accord, l’engagement sera honoré parce que les communautés ont payé un lourd tribu dans ce conflit qui a fait des centaines de morts. Afin de pallier de nouveaux heurts, un comité de suivi de l’accord constitué de 15 membres a été mis en place. Le comité pourra être saisi par les parties pour arbitrer des disputes.
Par ailleurs, l’accord de paix exhorte aussi l’Etat malien à soutenir le retour des déplacés, à offrir de l’aide humanitaire, des infrastructures de base et « d’ouvrir un dialogue avec les groupes armés afin de convenir d’une solution négociée pour les jeunes qui ont déposé les armes ».
Et Idrissa Sankaré, ancien député de Bankass d’ajouter : « En cas de conflit, il est aussi important que l’armée n’intervienne pas brutalement ». Les signataires encouragent donc les soldats à se rapprocher des autorités locales, en vue de cerner précisement la nature du litige.
Avec RFI
