La crise malienne est désormais sous contrôle depuis que les autorités de la transition ont pris les choses en main. Si les forces françaises ont quitté le territoire, l’ONU maintient ses troupes.
Le mandat de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle pour la stabilisation du Mali) est prorogé d’un an sur le territoire malien. Cette information n’a pas réjoui les autorités de la transition.
« Le Gouvernement du Mali prend acte de la résolution que vous venez juste d’adopter et qui renouvelle le mandat de la MINUSMA pour une année supplémentaire », a réagi Issa Konfourou, Ambassadeur représentant permanent du Mali.
Bamako a toutefois soutenu être « au grand regret de constater que certaines de ses réserves fortes ont tout simplement été ignorées dans la version finale de la résolution que vous venez de voter». Issa Konfourou ajoute que «le Gouvernement du Mali estime que les enquêtes sur les allégations de violations des droits de l’Homme relèvent de la responsabilité principale des autorités maliennes». Il a rappelé que «la MINUSMA a vocation à leur apporter l’assistance nécessaire à cet égard. Elle n’a pas vocation à se substituer au Gouvernement du Mali ».
Et de souligner que « le Gouvernement du Mali réitère son opposition ferme à la liberté de mouvement de la MINUSMA dans l’exécution de son mandat dans le domaine des droits l’homme. Le Mali a toujours coopéré de bonne foi avec la force onusienne depuis sa mise en place, en 2013 ».
Il a en outre insisté que « pour des impératifs de respect de la souveraineté du Mali, de coordination et de sécurité, les mouvements de la MINUSMA ne peuvent se faire qu’avec l’accord des autorités compétentes maliennes ».
Issa Konfourou rappelle toutefois que son pays « n’est pas en mesure de garantir la liberté de mouvement pour des enquêtes de la MINUSMA sans l’accord préalable du Gouvernement. Par conséquent, le Mali n’entend pas exécuter ces dispositions, malgré leur adoption par le Conseil de sécurité ».