Des Libyens proches de Saïf al-Islam Kadhafi ont exprimé leur surprise devant la décision du Liban de lancer des mandats d’arrêt contre le fils du dirigeant assassiné Mouammar Kadhafi et neuf autres accusés libyens dans l’affaire de la disparition de l’imam Moussa Sadr et de ses deux compagnons.
« Saïf était un petit garçon jouant dans la tente de son père lorsque l’incident s’est produit », ont déclaré les proches de la famille.
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Le juge libanais Zaher Hamadeh a émis les mandats mardi, affirmant qu’il suivait les procédures judiciaires nécessaires pour renvoyer les mandats à Interpol. La justice libanaise accuse le régime de Kadhafi de responsabilité dans la disparition de Sadr et ses deux compagnons, Cheikh Mohammed Yaacoub et le journaliste Abbas Badr, lors d’une visite en Libye le 31 août 1978.
En août 2016, la famille de Sadr a engagé une action en justice contre Kadhafi pour son rôle dans la disparition du clerc supérieur. Un ancien du clan Gaddafa (clan de Kadhafi, Ndlr) a déclaré à Asharq Al-Awsat mercredi que Saïf al-Islam avait six ans lorsque Sadr et ses compagnons ont disparu.

«N’est-il pas suffisant que son frère Hannibal soit sous la garde des autorités libanaises pour les mêmes accusations, qui n’ont aucune base légale?», a demandé un membre de la famille, qui souhaitait rester anonyme.
Dans une déclaration à Asharq Al-Awsat, le fondateur du mouvement Mandela Libya, Abdul Moneim Adernabat a critiqué avec moquerie le système judiciaire libanais. « Comment Saif al-Islam aurait-il pu être impliqué dans la disparition de Sadr à l’âge de cinq ans, alors que son frère, Hannibal, n’avait que deux ans? » se demanda-t-il.
Avec Beninwebtv