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Manger trop pimenté pourrait altérer la mémoire

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Pour oublier, rien de tel que le piment. Telles sont en tout cas les conclusions d’une étude internationale parue récemment dans la revue Nutrients. Selon les chercheurs, qui ont suivi plus de 4.500 personnes sur quinze ans, le condiment consommé en quantités importantes altérerait la mémoire.

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Pour ces travaux, des chercheurs australiens, qataris et américains ont suivi pendant quinze ans, de 1991 à 2006, plus de 4.500 Chinois âgés de plus de 55 ans. Les participants n’ont évidemment pas été choisis au hasard puisque dans certaines provinces de Chine, près d’un adulte sur trois consomme de la nourriture épicée quotidiennement. Leurs apports en piment, frais ou séché, ont été évalués six fois au cours de l’étude, et ce chaque fois pendant trois jours consécutifs. Leurs capacités cognitives, elles, ont été mesurées huit fois en tout, grâce à des tests de mémoire.

En compilant les données obtenues, les scientifiques se sont rendu compte que les personnes qui consommaient plus de cinquante grammes de chili par jour avaient plus de deux fois plus de risques d’avoir la mémoire qui flanche de manière régulière et 56% de la voir s’altérer d’autant plus au fil du temps. Et plus la consommation de mets épicés étaient importante, plus le phénomène s’accentuait.

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Malgré ces chiffres édifiants, les chercheurs n’ont pu établir de lien de cause à effet entre ces problèmes cognitifs et la teneur en piment de la nourriture. Le piquant est-il vraiment responsable ? Rien n’est moins sûr, affirment d’eux même les auteurs de l’étude, qui soulèvent le fait que les participants qui mangeaient très épicé avaient un indice de masse corporelle (IMC) plus bas que les autres. Ils étaient d’autre part plus actifs, tandis que leurs revenus étaient plus faibles. Le niveau d’éducation pourrait aussi entrer en jeu, notent les scientifiques qui font également remarquer qu’il est possible que certaines personnes âgées aient évité de manger épicé en raison d’une maladie chronique.

Lutte contre le cancer et l’obésité : le piment a aussi des bienfaits

Malgré les résultats déstabilisants de cette étude, le piment n’aurait pas faux sur toute la ligne. D’après une étude menée par des chercheurs chinois et parue dans la revue britannique The BMJ en 2015, il permettrait de vivre plus longtemps en réduisant le risque de développer un cancer ou bien encore des maladies coronariennes et respiratoires. “Ceux qui consomment une nourriture épicée presque tous les jours ont 14% de risques en moins de décéder, comparés à ceux qui mangent épicé moins d’une fois par semaine”, affirmaient-ils dans leur publication.

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Le condiment permettrait d’autre part de perdre du poids, le tout sans effort. Des recherches sur des souris, elles aussi menées en 2015, mais par des scientifiques australiens cette fois, avaient déterminé que la capsaïcine, le principal composant actif du piment, permettait d’activer plus tôt le mécanisme biologique indiquant au cerveau que l’organisme a reçu suffisamment de nourriture. L’étude avait été publiée dans la revue Plos One.