Les forces de sécurité de Madagascar ont accusé ce dimanche 5 octobre 2025 des manifestants d’avoir commis la veille des « actions violentes » dans la capitale Antananarivo, de retour au calme en ce jour de messe.
Comme le précédent dimanche, les seuls cortèges visibles étaient ceux des croyants allant et revenant des églises et des temples, à la différence du millier de manifestants qui réclamait la veille le départ du président dans la capitale, après dix jours de contestation dans cette île particulièrement pauvre de l’océan Indien.
« Certaines personnes ont mené des actions violentes et n’ont pas respecté les consignes des forces de l’ordre », indique l’état-major dirigeant l’armée, la police et la gendarmerie dans un communiqué, assurant que « les mesures prises par les forces de l’ordre sur le terrain dépendent des manifestants ».

Des dizaines de tirs de gaz lacrymogène ont été nécessaires la veille pour repousser environ un millier de manifestants.
Ils tentaient depuis le lac d’Anosy d’atteindre le symbolique jardin d’Ambohijatovo, surnommé « place de la démocratie » pour avoir accueilli en 2009 des rassemblements ayant abouti au départ de l’ancien président Marc Ravalomanana.
Au moins 22 personnes ont été tuées et des centaines blessées depuis le début des manifestations, selon un bilan lundi de l’ONU que le ministère des Affaires étrangères malgache a démenti.
Des forces de sécurité en treillis étaient visibles à Antananarivo dimanche, mais dans des proportions bien moindres que la veille.
Le mouvement Gen Z, instigateur du mouvement dépassant largement le ras-le-bol initial des coupures d’eau et d’électricité, n’avait pas encore appelé à manifester lundi à la mi-journée, mais il communique habituellement ses directives tard le soir.