Malgré les sensibilisations diverses, l’Afrique de l’Ouest constitue l’une des poches de résistance du mariage précoce dans le monde. A titre illustratif, en 2014, cinq des dix pays cités ayant la plus grande prévalence en la matière se retrouvent dans cette sous-région.
Au Togo, selon les statistiques, les prévalences des mariages précoces en zone rurale est de 37 % et de 19 % en zone urbaine. Au regard de ces chiffres, l’organisation de défense des droits de la femme, WILDAF Afrique de l’Ouest a ouvert ce lundi 25 juillet à Lomé, un atelier régional d’harmonisation des méthodes de lutte contre ce fléau. Il se situe dans le cadre du projet Recherche-Action du réseau intitulé, ‘Lutte contre les mariages précoces par l’autonomisation des filles en Afrique de l’Ouest.’
Quatre jours durant, les participants composés de chercheurs, représentants des institutions et d’organisations de femmes et de jeunes, des agences du système des Nations Unies, travailleront pour améliorer les outils de collecte présentés par les pays-pilotes que sont le Mali, le Niger et le Togo.
Pour Mme Kafui Brigitte Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice WILDAF Afrique de l’Ouest, ‘Nous avons constaté que beaucoup d’efforts sont faits pour éradiquer le phénomène du mariage précoce qui touche durement notre sous-région (…) Nous avons pensé que dans le prolongement de ce qui s’est fait depuis quelques années, et pour prendre le taureau par les cornes, il faut adopter de nouvelles approches.’