Si elle était présidente de la République, Marine Le Pen laisserait « les Français fêter Noël en famille » et rouvrirait « dès aujourd’hui les petits commerces ». La présidente du RN, qui était l’invitée dimanche de BFM Politique sur BFMTV, en partenariat avec Le Parisien / Aujourd’hui en France, a dénoncé la « relation infantilisante de nos dirigeants aux Français » dans la gestion de la crise du coronavirus.
Pour les mêmes raisons, elle autoriserait l’exercice des cultes, « quel que soit le culte », a-t-elle pris soin de préciser, estimant que la religion peut constituer pour certaines personnes « un soutien dans un moment de grande tension et d’angoisse ». La députée du Pas-de-Calais soutient d’ailleurs les manifestations de fidèles devant les églises, prenant parfois la forme de prières de rue, estimant qu’il « n’y a pas que les sans-papiers qui ont le droit de manifester ».
En revanche, la présidente du RN aurait fait fermer collèges et lycées pour freiner la propagation du virus, a-t-elle indiqué sur BFM Politique. L’occasion de fustiger la politique du gouvernement, et de regretter « qu’entre la première et la deuxième vague, aucun plan n’a été fait ». « Le confinement, c’est quand on a raté le reste », a-t-elle cinglé.
Hors de question pour Marine Le Pen d’encourager le recours à un vaccin s’il y en avait un qui était homologué. « Si le vaccin est sûr, je me vaccinerai à titre personnel mais je ne forcerai personne à se vacciner », a-t-elle fait valoir, rappelant qu’à ses yeux, les Français doivent être « libres » d’en décider.
Même approche libérale sur le « documentaire » complotiste « Hold-up », qui assure que la pandémie de coronavirus est en réalité un complot des élites visant à éliminer les pauvres. Marine Le Pen, qui l’a regardé, ne « croit pas du tout » à la thèse développée. Mais se dit « frappée par l’hystérie » et les « excès » provoqués par ce « documentaire », renvoyant dos à dos les partisans de la thèse et ceux qui s’y opposent. « Les Français sont des citoyens éclairés. Chacun peut regarder ce documentaire et se faire une opinion », a-t-elle banalisé. « Certains découvrent qu’avec un reportage bien monté, on peut faire croire à beaucoup de choses! Je le sais bien comme présidente du RN », a-t-elle ironisé, se plaçant en victime des médias.
Avec Le Parisien.