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Maroc : le roi Mohammed VI gracie la journaliste emprisonnée pour avortement illégal

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Le roi du Maroc, Mohammed VI, a gracié la journaliste Hajar Raissouni, récemment condamnée à un an de prison pour « avortement illégal » et « relations sexuelles hors mariage », selon un communiqué officiel diffusé ce mercredi 16 octobre.

Un manifeste de soutien

Cette affaire avait fait beaucoup de bruits au Maroc. Hajar Raissouni avait reçu le soutien de journalistes, d’intellectuels, de politiques, mais aussi de Marocains. Un manifeste de soutien, appelé le manifeste des « hors-la-loi », avait reçu plus de 10 000 signatures. Ce texte dénonçait notamment des lois liberticides.

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« Cette affaire a choqué beaucoup de bruit, ça a choqué beaucoup de Marocains. On a fait des débats en prime time, à la télévision marocaine, en langue arabe, en langue française. C’est un soulagement de voir qu’une partie importante du peuple au Maroc s’est positionnée contre le fait que l’État s’occupe dans ce qui se passe dans notre chambre à coucher », analyse le sociologue Mehdi Alioua, sociologue et signataire du manifeste.

Une victoire pour la liberté de la presse

Hajar Raissouni écrit pour un journal de l’opposition. Après son arrestation, la journaliste avait dénoncé un « procès politique », assurant depuis le début avoir été traitée pour une hémorragie interne, ce que son gynécologue avait confirmé devant le tribunal de Rabat.

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« Au niveau de la profession, beaucoup ont eu peur d’écrire (…) et là effectivement il y a eu un soulagement parce qu’on se dit que justice est rendue. Il y a quand même un motif d’espoir pour la profession. C’est extrêmement important que la liberté de la presse ne soit pas menacée par une instrumentalisation de la justice », a réagi Mohamed Ezouak, directeur de publication du site d’information Yabiladi.com

Cette décision a été motivée par « la compassion » et le « souci » du roi de « préserver l’avenir des deux fiancés qui comptaient fonder une famille conformément aux préceptes religieux et à la loi, malgré l’erreur qu’ils auraient commise », précise le ministère de la Justice dans le communiqué.

Avec RFI