Et voilà comment Rafael Nadal a remis l’église au centre du village, la Chapelle-Sixtine au centre de la Ville Eternelle. Battu à Monte-Carlo et Madrid, le Majorquin n’a pas tremblé pour s’adjuger le troisième Masters 1000 de la saison sur terre, à Rome, où il triomphe pour la 10e fois.
A deux semaines de Roland-Garros, Nadal s’offre un succès d’autant plus significatif qu’il a été acquis face à son meilleur rival, Novak Djokovic, qu’il affrontait pour la 57e fois. Le Serbe ne l’a plus battu sur terre battue depuis cinq ans (Rome 2016), et les finales de Roland-Garros entre les deux hommes avaient été à sens unique en faveur du « Roi Rafa ». Mais il reste le n°1 mondial, et il a vendu chèrement sa peau lors de cette finale (7-5, 1-6, 6-3 en 2h49).
Le premier set a sans doute été le meilleur de cette rencontre. Après un break en faveur du Serbe (2-0), vite rendu (2-2), Nadal a profité d’un jeu de service manqué de la part de son adversaire pour breaker en fin de manche, et prendre les devants après 1h15 d’effort déjà (7-5). On pensait que Djokovic allait payer cette journée de samedi où il aura passé près de 5h sur le court (pour finir son quart contre Tsitsipas et éliminer Sonego en demies), pendant que Nadal n’avait besoin que d’1h30 pour écarter la surprise Opelka. Mais le « Djoker », très calme et relâché, s’est mis à dérouler pour infliger un rare 6-1 au Majorquin.
Djokovic a eu les premières occasions de breaker dans le troisième set, dans le cinquième jeu. Il ne les a pas converties, et Nadal l’a sanctionné dans la foulée en signant le break décisif (3-2), pour aller chercher son 36e titre en Masters 1000. Cette semaine romaine aura permis à Nadal et Djokovic de se rassurer, après un début de saison sur terre battue où la NextGen (Tsitsipas, Zverev…) avait commencé à gagner du terrain. Et si ce tournoi au Foro Italico était la bande-annonce de Roland-Garros, alors elle était alléchante. Vivement le début des hostilités Porte d’Auteuil.
