La rencontre face à l’Egypte, qui se déroulera à Seattle, ville américaine comptant une importante communauté homosexuelle, a été désignée « match des fiertés » LGBTQ+, selon plusieurs médias, qui affirment que la décision est antérieure au tirage au sort.
« Il s’agit d’une décision irrationnelle qui favorise un certain groupe », a fustigé mardi le président de la Fédération iranienne de football, Mehdi Taj, cité par l’agence de presse Isna.

« Nous (l’Iran) et l’Egypte nous opposons à cette décision », a-t-il ajouté, sans faire mention du terme « match des fiertés ».
La télévision d’Etat iranienne a pour sa part indiqué que l’Iran allait « contester » cette décision auprès de la Fédération internationale de football.
En vertu du droit islamique (charia), les relations sexuelles entre personnes de même sexe sont interdites en Iran et peuvent dans certains cas être punies par la peine de mort.
La Fédération égyptienne de football a exprimé des objections similaires, selon les médias égyptiens. L’homosexualité n’est pas explicitement interdite en Egypte mais elle est souvent punie par des lois formulées de manière vague prohibant la « débauche ».
Le Mondial-2026 marquera la septième participation de l’Iran à une Coupe du monde, organisée conjointement par les Etats-Unis, le Canada et le Mexique.
L’Iran et les Etats-Unis, autrefois proches alliés, n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 1980, dans la foulée de la prise d’otages de l’ambassade américaine à Téhéran après la Révolution islamique.
L’Iran, qui avait dans un premier temps annoncé le boycott du tirage au sort de vendredi pour protester contre le refus américain d’accorder des visas à plusieurs membres de sa délégation, y a finalement assisté.