L’ancien chef de l’Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, sous le coup d’une enquête sur des soupçons de corruption sous sa présidence de 2008 à 2019, a été de nouveau interrogé ce dimanche 27 septembre 2020 par la police. L’écho est donné par une source policière ayant requis l’anonymat et confirmé par son avocat.
L’ex-Président a encore refusé de collaborer comme lors des interrogatoires précédents. En conséquence, il avait en août, passé toute une semaine en séance d’interrogatoire au commissariat de police sur la même affaire.
Le parquet mauritanien a accusé vendredi M. Aziz de « retarder » par son silence la procédure, déclenchée à la suite d’une commission d’enquête parlementaire chargée de se pencher sur plusieurs dossiers de ses années au pouvoir: gestion des revenus pétroliers, vente de domaines de l’Etat, liquidation d’une société publique ou encore activités d’une société chinoise de pêche.

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Au terme de son interrogatoire en août, il n’a pas été inculpé, mais son passeport a été retenu et il lui a été interdit de quitter le secteur ouest de Nouakchott, où il a sa résidence. Ces restrictions ont été renouvelées vendredi par le parquet, selon le communiqué.
L’ex-président avait dénoncé à l’issue de son premier interrogatoire « un règlement de compte » et « une détention arbitraire ». Il est toujours « victime d’une violation flagrante de ses droits fondamentaux, dont celui de circuler, alors qu’il n’est ni accusé, ni mis en examen », a dit lundi son conseil.
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« Il jouit de son immunité de président qui le protège de ces tracasseries. Seule la Haute Cour de Justice peut le convoquer et le juger. Il est prêt à répondre à cette cour et à se soumettre à son verdict », a ajouté Me Aïda.