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Me Martial AKAKPO, gérant de la Société Civile et Professionnelle d’Avocats Martial AKAKPO & ASSOCIES

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Photo Me AKAKPO 2(1)L-FRII, une Personne- un Modèle un Parcours (L-FRII PMP)
La spécialité de Contentieux International des Affaires et l’Intelligence économique en droit des affaires expliquée aux plus jeunes.
Le Patron de l’une des sociétés d’avocats  certifiée ISO 9001 Version 2008 au Togo est l’invité du mois d’avril 2014.
Me Martial AKAKPO, gérant de la Société Civile et Professionnelle d’Avocats Martial AKAKPO & ASSOCIES est notre invité.

Bonjour Maitre.
Bonjour.

Maître, pourriez-vous nous présenter brièvement votre parcours tant scolaire qu’universitaire ?
Merci, mon parcours est très simple et normal. J’ai fait mes études primaires et secondaires dans la région des lacs d’où je suis originaire puis les études supérieures à l’Université du Benin actuelle Université de Lomé à la Faculté de Droit. J’ai donc fait mes études supérieures qui furent sanctionnées par le Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat. J’ai été stagiaire chez mon père et travaillé avec lui dans son cabinet avant qu’il ne finisse sa carrière à la cour constitutionnelle en tant que représentant de ses pairs.
Après plusieurs années de profession, j’ai estimé qu’il y avait quelque chose d’inachevé. Je me suis donc remis aux études pour faire deux troisièmes cycles en droit des affaires.
Je peux vous confier qu’à l’heure actuelle, je prépare une thèse à l’Université de Nice sur la protection de la partie faible dans l’arbitrage OHADA et aussi un Exécutive Master en Science Politique à Paris.

Vous êtes avocat de profession. Pourquoi avoir choisi la formation juridique lors de vos études ?
Vous savez, la formation juridique s’est imposée naturellement à moi. J’ai un parcours bizarre. J’ai fait la série scientifique. Donc à l’Université, j’ai envisagé devenir médecin et voulu m’inscrire à la Faculté de Médecine. Mon père qui était magistrat en ce temps, m’a orienté et m’a proposé de faire le Droit, ce que j’ai accepté beaucoup plus pour lui faire plaisir puisque j’avais une très forte relationnelle avec lui et il était mon modèle à moi. Je ne regrette pas d’avoir accepté la proposition de mon père et me demande souvent si j’allais réussir à la Faculté de Médecine ?
Vous êtes titulaire de deux diplômes universitaires de troisième cycle, l’un en Contentieux International des Affaires à l’Université de Paris – Est Créteil Val-de-Marne (Paris 12) et l’autre en Intelligence Économique et Veille Technologique au Conservatoire National des Arts et Métiers à Paris (CNAM). Que fait concrètement sur le plan professionnel un tel diplômé ?


Pour ces deux diplômes, à un moment de ma carrière, je me suis dit qu’il fallait que je me spécialise dans un domaine précis dans ce métier d’avocat et aussi la création d’une société civile professionnelle d’avocats exigeait une spécialisation des collaborateurs. En ce qui me concerne, le droit des affaires me convenait très bien et donc j’ai choisi le contentieux international des affaires puis l’intelligence économique et veille technologique comme des troisièmes cycles.
Pour le contentieux international des affaires, je voulais apprendre l’arbitrage qui est un domaine de règlement de litige extrajudiciaire qui offrait d’autres opportunités d’activités et qui est même aujourd’hui une activité importante de notre société.
Pour l’intelligence économique, à un moment donné de ma carrière, j’ai eu à répondre aux besoins de certains clients en ce qui concerne l’intelligence économique. Avant la signature de gros contrats et marchés avec leurs partenaires et investisseurs, ces clients voulaient vérifier des informations sur les activités, les méthodologies, les manières de fonctionnement, les expertises, et même les informations fermées et internes relatives aux cocontractants. Le spécialiste de ce domaine doit être capable de trouver toutes ces informations et les valider pour son client afin de réduire au minimum les risques d’usage de faux. Vous savez, ça rend beaucoup service. Les États même s’en servent quelques fois. Ces clients s’adressaient aux cabinets spécialisés en intelligence économique. Au fil du temps, vu l’ampleur des besoins et au lieu de toujours faire appel à ces cabinets à l’externe, je me suis donc inscrit à cette formation que j’ai validée pour en être diplômé. Cela m’apporte un plus à moi-même et à notre cabinet.

Vous aviez pris en main depuis 1997 la direction du cabinet d’avocat fondé par votre feu père Me Charles Akakpo en 1985. Vous êtes passé du cabinet d’avocats à une Société Civile et Professionnelle (SPC) d’Avocats.
Pourriez-vous partager avec nous le parcours de votre société ?

Créer une société d’avocat n’était pas du tout dans la vision de mon père. Il était un peu traditionaliste et voyait la profession comme étant familiale et dont la transmission devra être faite de génération en génération. Dans le temps, on faisait du droit pénal, civil et un peu du droit des affaires. Mon père avec toute son expérience pouvait continuer par travailler au cabinet, mais il a été élu par les avocats pour représenter le barreau à la cour constitutionnelle.
J’ai donc été obligé de prendre les rênes du cabinet. Le droit des affaires a commencé par dominer les activités du cabinet en ce moment. J’ai alors orienté le principal des activités du cabinet dans ce sens.
Sur ce chantier, il était quasi impossible de tout faire, tout seul. Dans le droit des affaires, il y a le droit bancaire, le droit de sureté, le droit du commerce général…qui se recoupent sur le terrain. Il était devenu pour moi incontournable de réunir plusieurs compétences au sein du cabinet pour se répartir les taches en termes de spécialité en vue de profiter ensemble des opportunités qui s’offraient à nous. C’est principalement ce qui a motivé notre idée de création d’une société civile et professionnelle d’avocats. Nous sommes les premiers à en créer au Togo. C’est une société qui est dynamique et qui sert d’exemple pour les autres et nous en sommes fiers.

La SCP d’Avocats MARTIAL AKAKPO & ASSOCIES a été certifiée ISO 9001, version 2008 depuis 2013. Pourriez-vous partager avec nos internautes le pourquoi de cette démarche qualité ?
Nous sommes dans un métier où il y a une exigence de qualité. Vous connaissez la réputation qu’on donne souvent aux avocats, si on ne cherchait pas la qualité, ce serait encore pire (rires). Pour moi, c’est incontournable que de rechercher d’une manière constante la qualité. La certification n’est pas une fin en soi ni le sommet de la qualité. La qualité est un besoin constant, une recherche constante d’amélioration de sa pratique professionnelle pour offrir au client le meilleur de ce qui se fait. Chez nous, c’est ce que nous cultivons tous les jours en nous remettant en cause à chaque fois pour notre amélioration.

Quels sont les avantages que procure cette certification tant pour vous que pour vos clients ?
Lorsque vous êtes certifiés, c’est que l’on reconnait que vous avez une certaine rigueur dans votre manière de travailler et que vous avez les pratiques et les normes qui sont à l’international. Vous n’êtes plus seulement dans une dimension nationale. Pour un client étranger, il peut vous lire comme une personne qui a une pratique et une expertise internationale dans le domaine de votre métier. Là, on n’a plus besoin de se poser des questions puisqu’on est certain que vous avez la méthodologie, la déontologie, l’éthique des normes internationales. Vous avez les mêmes pratiques qu’aux Etats-Unis, au Canada, en Europe et partout dans le monde entier.

Vous êtes un Sénateur à la Jeune Chambre Internationale, que pourriez-vous nous dire par rapport à cette organisation que certains profanes qualifient de ”secte” ?
À la Jeune Chambre, on vient apprendre l’excellence, la qualité aussi, à diriger, le leadership, à être des modèles, à être le bon exemple.
La Jeune Chambre ne saurait être une secte. Il n’y a pas de ”gourou”. Il y a seulement des hommes et des femmes qui veulent apprendre toutes ces choses, qui veulent donner et recevoir afin d’améliorer leurs savoir-faire, leurs pratiques.
Je dis souvent aux jeunes qu’il ne faut jamais arrêter d’apprendre. Parce que le jour que vous arrêtez, vous êtes morts. Il faut avoir l’humilité de reconnaitre qu’on ne peut pas tout connaitre et qu’on a besoin d’apprendre pour évoluer dans sa vie professionnelle, familiale et personnelle.

Quels impacts cette organisation a-t-elle eu sur votre parcours ?
Moi, j’ai appris à diriger à la Jeune Chambre, à travailler avec les autres, à collaborer même avec les gens qu’on pourrait qualifier de difficile, à donner l’exemple à son entourage. À l’heure actuelle, je continue d’utiliser les enseignements de la Jeune Chambre dans mes activités.

L’appel à l’entrepreneuriat se fait de plus en plus récurrent dans notre société actuelle. En tant que personne-ressource, quel message avez-vous à faire passer dans ce sens pour le développement socio-économique de la jeunesse africaine ?
Pour prospérer, nous avons besoin d’entreprendre. Ce n’est pas par hasard qu’on dit que les anglo-saxons réussissent mieux l’entrepreneuriat qu’ailleurs. C’est parce que dès les bas âges, on leur enseigne l’initiative privée, l’auto-emploi. Nous, nous sommes un peu trop formatés pour être des exécutants. Aujourd’hui, nous avons bien compris et ce n’est plus une leçon qu’on peut encore donner. L’entrepreneuriat est susceptible d’apporter des solutions au fléau du chômage et des crises sociales.
Les jeunes doivent être à l’écoute et surtout apprendre. Tout est dans la connaissance. Et le savoir est disponible. J’aime bien cette citation qui dit : « L’essentiel n’est pas de tout savoir, mais savoir où tout se trouve ». Aujourd’hui, on a accès à l’information, à la connaissance depuis sa maison. Il faut profiter de cela pour apprendre tout ce qu’il y a à apprendre pour s’élever.

Maitre, quel message avez-vous pour les jeunes apprenants togolais en particulier et aux jeunes en général ?
Je dirai que les jeunes doivent travailler pour le perfectionnement de soi. Ce n’est jamais achevé. Je vous disais que je travaille actuellement sur ma thèse en droit que je finis en 2015. Ce que je n’avais pas pu faire auparavant. J’ai trouvé qu’il y avait quelque chose d’inachevé dans mon parcours, même à mon âge.
C’est qu’il faut toujours avoir des projets pour soi-même et pour son entourage. Il ne faut jamais cesser d’avoir des projets. Si vous arrivez qu’à réaliser que 10 %, c’est déjà important. Ayez toujours envie d’aller au-delà des sentiers battus et avoir faim de connaissance pour aller chercher l’information. C’est par cela que vous serez les meilleurs et serez les leaders de demain. Je vous remercie.

Me. Merci pour votre disponibilité et à bientôt.