Le phénomène des médicaments contrefaits prend des allures inquiétantes dans les pays africains. L’ampleur de la situation emmène aujourd’hui à parler de ‘’crime pharmaceutique’’. Face à cette situation, Lomé abrite une conférence régionale sur la mise en place d’un cadre de collaboration contre les produits pharmaceutiques illicites depuis ce lundi 12 décembre 2016.
Des délégations du Benin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Niger et du Togo participent aux travaux. Elles sont composées des représentants de la Justice, de la Police, de la Pharmacie, de la Gendarmerie, des Douanes et de la Société civile. Ces différents acteurs plancheront notamment sur les aspects de coordination et de collaboration contre la prolifération des produits pharmaceutiques illicites.
Seule, la mutualisation des efforts des différents acteurs sur le plan national et entre les différents pays permettra de trouver une solution durable au phénomène. Comme le précise Dr. Bernardin Gnonssa, Directeur de la pharmacie, du médicament et des laboratoires du Togo, tout seul, le ministère de la Santé et de la protection sociale, ne pourra pas lutter utilement contre ce phénomène. Donc une lutte multisectorielle, multidisciplinaire est de mise non seulement dans le même pays, mais aussi avec les autres pays de la sous-région pour arriver à bout du phénomène
Les médicaments étant des substances sensibles, leur importation et commercialisation sont régies par des lois. Les autres moyens utilisés en dehors de ces lois mettent en danger la vie des populations. Au Bénin par exemple, 60 % des médicaments circulant proviennent du secteur illicite. Une situation dramatique contre laquelle des mesures idoines doivent être prises
