Les règles méritent d’être observées. Tout simplement parce que connaitre son cycle menstruel, ses fluctuations, les changements de notre corps tout au long de celui-ci mais aussi pendant les menstruations permettent de s’adapter à lui. Mais aussi parce qu’il permet de repérer des anomalies, voire des maladies gynécologiques.
Les ménorragies, nom donné aux règles anormalement abondantes ou irrégulières en font partie.
Règles abondantes : quand deviennent-elles anormales ?
En moyenne, un cycle menstruel dure 28 jours (en réalité entre 22 et 40 jours), et les menstruations durent de trois à six jours. Pendant ce laps de temps, la perte de sang est estimée à 40 millilitres (au maximum 80 millilitres). Ainsi, on parle de ménorragies quand les règles durent plus de sept jours. Quant à la quantité ? A moins d’avoir un brevet en chimie, elle n’est pas facile à évaluer.
Celles qui portent une cup menstruelle peuvent l’estimer, celle-ci ayant une contenance de 20 à 25 ml. Autres signes, le fait de changer jusqu’à plusieurs fois par heure votre tampon ou serviette, ou de ne pas échapper à une fuite si vous ne portez pas les deux. D’ailleurs, bien souvent vous vous retrouvez avec des draps ou sous-vêtements tâchés.
Enfin, les ménorragies impliquent très fréquemment des maux de ventre.
La perte excessive de sang peut amener d’autres symptômes, comme un essoufflement, une gêne respiratoire, une pâleur ou un malaise.
Les causes des ménorragies
Pour tout changement lors de vos règles, il est nécessaire d’aller en parler au professionnel de santé qui vous suit, que ce soit un médecin généraliste, gynécologue ou sage-femme.
Avant de se rendre au rendez-vous, il est alors conseillé de noter (dans un carnet par exemple), tous les changements qui ont eu lieu (de la quantité de sang perdu aux douleurs). Les dates des dernières règles aussi, ainsi que des petits détails qui ont leur importance : la couleur des pertes menstruelles (rouge, brun, noirâtre), ou des éventuels débris (caillots de sang).
Enfin, après l’observation, c’est l’étape de la compréhension. Certaines causes peuvent être identifiables grâce à vous.
Vous pouvez noter si vous avez commencé à prendre des médicaments, comme des anti-coagulants. Pour d’autres, la pose d’un stérilet est la raison de ce changement dans les menstruations : la visite de contrôle permet d’établir s’il faut changer de contraception par exemple.
D’autres raisons sont insoupçonnées ou non-identifiables par la personne. Il est possible d’être enceinte : il peut s’agir alors d’une grossesse avec un fœtus viable, malgré les saignements, mais aussi d’une grossesse extra-utérine.
Les autres principales causes sont la présence d’un fibrome ou d’un polype utérin qui saigne, une lésion de l’utérus en raison d’un trouble ou maladie gynécologique comme l’endométriose ou l’hyperplasie ou encore d’une infection génitale.
Quels traitements pour des règles abondantes ?
Une forte perte de sang peut amener une anémie en fer : il est déjà possible que votre médecin vous en prescrive pour pallier à ce manque.
Pour le reste, le traitement diffère en fonction de la cause des règles abondantes. Un trouble ou une maladie gynécologique comme l’endométriose peut être soulagé par des médicaments ou des méthodes naturelles, demander une chirurgie (dont l’hystérectomie, le retrait de l’utérus) ou des traitements hormonaux.
Si aucune pathologie n’est détectée, la contraception est parfois la clé : la pilule contraceptive régule le cycle menstruel par exemple. Une prise d’anti-inflammatoires ou de progestatifs (sous forme de comprimés ou avec un stérilet hormonal) est aussi possible.
Pour ce qui est des méthodes naturelles, elles concernent davantage un soulagement qu’un traitement. Certaines plantes aident à mieux vivre son cycle menstruel : si la curiosité est là, plongez vous dans l’autonomie gynécologique pour en découvrir tous les secrets.