Le corps féminin regorge de cellules dont on ne connaît pas tout à fait le fonctionnement. L’ovule en fait partie. Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette cellule aussi intéressante qu’utile.
L’ovule, que les gynécologues appellent, à juste titre, l’ovocyte est un des acteurs principaux du début de grossesse.
Qu’est-ce qu’un ovule ?
L’ovule ou l’ovocyte est une cellule reproductrice féminine qui peut faire jusqu’à trois fois la taille d’un spermatozoïde. C’est la plus grande cellule du corps humain. Elle appartient à la famille des gamètes. Ce sont des cellules qui ont achevé leur transformation pour devenir matures et qui sont capables de s’associer à une autre gamète, comme le spermatozoïde, par exemple.
Mais selon la gynécologue Hélène Jacquemin Le Vern, il est plus précis de parler d’ovocyte: “on parle d’ovule seulement durant la fraction de seconde où la cellule est pénétrée par le spermatozoïde.” Il est important de comprendre la différence entre ovule et ovocyte, même si ces termes définissent finalement la même structure.
Le rôle et la fonction d’un ovule
Un ovule contient la moitié des chromosomes de la mère, et participe donc de moitié à la constitution du patrimoine génétique de l’embryon. La production d’ovocytes débute dès le stade embryonnaire, dans les ovaires. C’est ce qu’on appelle l’ovogenèse chez la femme et ça a pour but de constituer la réserve ovocytaire aussi appelée réserve ovarienne.
L’ovaire libère l’ovocyte au moment de l’ovulation. Une fois mature ce dernier est apte à se faire féconder que par un seul spermatozoïde. L’ovocyte devient alors ovule et fusionne avec la cellule masculine. Cela donne le noyau de zygote qui va se diriger vers l’utérus où l’embryon se développera. La femme, lorsqu’elle arrive en âge de procréer, produit un ou deux ovocytes par mois, émis alternativement par chaque ovaire.
Où se trouve l’ovule ?
Les ovocytes/ovules sont localisés dans les ovaires. Ils sont entourés par des sortes de follicules. Durant chaque mois, pendant l’ovulation, soit au 14e jour du cycle menstruel, l’ovaire libère un ovocyte prêt à être fécondé. Sa durée de vie varie entre 12 et 24 heures. “Il descend alors via les trompes de Fallope pour potentiellement être fécondé par un spermatozoïde”, détaille la gynécologue.
Si l’ovocyte est fécondé, il migre tout doucement de la trompe à la cavité utérine. Il s’accroche alors à la muqueuse pendant à peu près sept jours après la fécondation. Commence alors la nidation. Dans le cas où il n’est pas fécondé, il finit par dégénérer.
Quelles difficultés liées aux ovules peut-on rencontrer ?
Chez les femmes, les ovocytes commencent à se former avant la naissance. Elles naissent avec environ 1 million de cellules. Dès la puberté, ce chiffre descend à 300 000, puis à 300 au moment de la ménopause. “Pendant les 30 années où la femme est fertile, il y en à 300 a 400 qui arrivent à maturation. Mais ils se tarissent au fil du temps, c’est la raison pour laquelle il est souvent plus difficile d’avoir des enfants au-delà de la quarantaine, voire avant”, explique la gynécologue. Mais pas de panique, le don d’ovocyte existe.
“C’est la raison pour laquelle, nous, les gynécologues, ne recommandons pas de faire des enfants trop tard, car parfois, le corps ne suit pas”, regrette Hélène Jacquemin Le Vern. Le niveau d’ovocytes peut aussi baisser en cas d’insuffisance ovarienne précoce, aussi appelée ménopause précoce.
Les troubles des ovocytes peuvent aussi se manifester à travers une absence d’ovulation (anovulation) ou un trouble de l’ovulation (dysovulation). Dans ces cas, il y a des chances que les femmes soient diagnostiquées infertiles. “Aussi, on peut avoir des difficultés à développer une grossesse si on a une faible réserve ovocytaire”, prévient la gynécologue. En cas de difficultés à concevoir, on vous recommande vivement de ne pas vous mettre la pression et de consulter un ou une spécialiste.