Facebook est mort ? Bien sûr que non. Comme un phénix, il se métamorphose et se rebaptise Meta, terme raccourci du concept « Métavers ». Ce nom désigne en grec ancien « au-delà », et qu’est-ce qu’il y a au-delà de la réalité, le virtuel ou encore, la réalité virtuelle ? Un univers numérique alterne : un métavers.
Qu’est-ce qu’un métavers ?
Hybride entre réalité augmentée (AR) et réalité virtuelle (RV), un métavers ne se limite pas à un « réseau social ». C’est plus largement un espace en 3D immersif ou projeté physiquement. Au sein de celui-ci, nous pourrions interagir individuellement ou socialement en partageant des expériences. Sur l’exemple de Meta, notre individu ne sera plus représenté par une photo, une page et un nom de profil : l’individu sera incarné par un avatar qu’on crée soi-même, ainsi que sa maison et même des environnements ou espaces plus larges.
Meta : comment ça fonctionne ?
L’accès à l’interface de Meta se fera au travers des objets technologiques tels que des lunettes intelligentes (smart glasses), des manettes ou un casque (ensemble de produits surnommé Quest 2). Des technologies qui sont développées par les branches de la société Oculus, Projet Aria ou Stark. « Nous vivrons l’expérience sur place au lieu de la regarder uniquement », explique Mark Zuckerberg dans sa « Lettre de fondateur » sur le site officiel de la plateforme.
Que pourra-t-on faire sur Meta ?
Aller dans des concerts, rendre visite à des proches, faire du sport ou faire des achats dans des boutiques… On pourra faire tout autant des activités que nous sommes capables de réaliser dans notre dimension physique, comme celles dont nous ne sommes pas capables.
Les jeux vidéo ou gaming au sein du Meta franchiront des frontières : jouer aux échecs en réalité augmentée ou du ping-pong avec votre ami qui habite à l’étranger ? Faire du surf alors que vous n’avez jamais fait dans votre vie ? Tout ceci sera possible. Gaming dans le metaverse, en AR ou VR. Bon il manque quand même dans ces vidéos concept les grosses lunettes/casque qu’il faut porter, même si Facebook, Apple, MS et les autres travaillent pour miniaturiser tout ça.
Meta : potentiel, utilité, productivité, pédagogie
Meta pourra tout aussi devenir un outil professionnel et pédagogique au moyen des technologies innovatrices comme Horizon Workrooms, Workplace et Home. Fini les réunions et les cours en visio dans un écran plat avec des têtes coupées : on pourra s’immerger dans une salle et voir des graphiques, des cartes ou tout type de visuel animé.
Et un médecin en Écosse opérant un patient en Nouvelle-Zélande ? Meta le considère possible, selon sa vidéo promotionnelle partagée sur son compte Instagram. Les élèves pourront voir des modélisations des planètes en échelle, visiter les villes des civilisations anciennes reconstituées ou contempler le fonctionnement d’une cellule en hologramme.
Meta : inspiré par la science-fiction ?
Le concept de « Métavers » est apparu pour la première fois en 1992 dans le roman de science-fiction cyberpunk Le Samouraï virtuel (Snow Crash) de Neal Stephenson. Les interfaces prédécesseurs de Meta sont majoritairement inspirées des jeux vidéo, notamment Habitat (1985), The Metaverse (1993), Active Worlds (inspirée du romain Le Samouraï Virtuel et sorti en 1995), There.com (1998) ou Second Life, jeu en 3D sortie en 2003, au sein duquel les utilisateurs créent leur propre monde et peuvent interagir, mener des affaires ou jouer.