Dans le dernier épisode de son podcast, « The Michelle Obama Podcast », diffusé le mercredi 26 août, Michelle Obama s’est souvenue de la manière dont elle a vécu le racisme quand elle était Première dame des Etats-Unis. Elle était entourée de ses amies de longue date, Kelly Dibble, Denielle Pemberton-Heard, Sharon Malone.
« Ce que la communauté blanche ne comprend pas à propos du fait d’être une personne de couleur dans ce pays, c’est qu’il y a des affronts au quotidien dans nos lieux de travail, où les gens parlent de vous, où les gens ne vous voient pas», a-t-elle déclaré.
La Première dame des Etats-Unis de 2009 à 2017, a également évoqué une situation qu’elle avait vécu avec Denielle Pemberton-Heard : « Nous venions juste d’emmener les filles à un match de football. Nous nous arrêtions pour acheter de la glace et j’avais dit aux services secrets de prendre du recul, car nous essayions d’être normal, en essayant d’entrer (…) il y avait une ligne, et… quand je suis seulement une femme noire, je remarque que les blancs ne me voient pas. Ils ne me regardent même pas. »
« Je me tiens donc là avec deux petites filles noires, une autre femme noire adulte, elles sont en uniforme de football, et une femme blanche passe juste devant nous pour commander. Comme si, elle ne nous avait pas vu » a-t-elle continué.
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Elle explique ensuite qu’elle a dû se lever pour intervenir afin qu’elle puisse être enfin servie. Selon elle, la femme en question « ne s’est pas excusée » et « ne l’a jamais regardée dans les yeux ». « Elle ne savait pas que c’était moi, a-t-elle déclaré. Tout ce qu’elle a vu, c’était une personne noire, ou un groupe de personnes noires, ou peut-être qu’elle n’a même pas vu cela. Car nous étions si invisibles. »
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Des histoires comme celles-ci, Michelle Obama a confié qu’elle pouvait en raconter un certain nombre. Pour l’ex Première dame, c’est une situation révélatrice « de la façon dont les Américains blancs voient les gens qui ne sont pas comme eux, comme si nous n’existions pas. Et quand nous existons, nous existons comme une menace. Et c’est épuisant ». Elle a pu compter sur le soutien de son groupe d’amies, et plus particulièrement ses amies noires pour l’aider à traverser ses moments difficiles. « Mon groupe d’amies ne m’appelle pas pour me dire : ‘’Que puis-je faire ?’’ Ils m’appellent pour me dire : ‘‘Comment vas-tu ma fille ? Parlons-en’’ » a-t-elle conclu.