Michelle Obama n’en peut plus de Melania et Donald Trump, et elle l’exprime.
Il n’en démord pas. Voilà déjà dix jours que Joe Biden a été déclaré comme le gagnant de la présidentielle américaine. Pourtant, Donald Trump et son camp refusent toujours de reconnaître sa défaite. Ce lundi 16 novembre, l’actuel président des Etats-Unis s’est d’ailleurs de nouveau emporté sur Twitter. “J’ai gagné l’élection !” a-t-il de nouveau affirmé. Il continue de crier à la fraude sur les votes et clame que les démocrates ont volé l’élection. Pas question pour celui que son ex femme décrit comme un mauvais perdant de quitter la Maison Blanche.
Mais trop c’est trop pour Michelle Obama ! “Ce n’est pas un jeu”, s’est emportée l’ancienne first lady ce lundi 16 novembre sur Instagram. Tandis que Donald Trump s’accroche au pouvoir et interdit à son administration de commencer le processus de transition avec les équipes de Joe Biden, l’épouse de Barack Obama a poussé un coup de gueule contre le président déchu, arguant que la démocratie est bien plus importante que l’égo de Trump.
Donald Trump, anti-démocratique ?
Michelle Obama s’est d’abord souvenue qu’il y a quatre ans, au terme des deux mandats de son mari Barack, elle s’est retrouvée dans une situation semblable à ce que vivent Donald et Melania Trump. Après la victoire de Donald Trump à la présidentielle de 2016, le devoir des Obama, comme celui de leurs successeurs aujourd’hui, était de transmettre les clés de la Maison Blanche au gagnant de l’élection, quel qu’il soit, qu’ils l’approuvent ou pas. “Le peuple américain avait parlé. Et l’une de nos grandes responsabilités de la présidence est de l’écouter“, écrit l’ex first lady.
Même si Michelle Obama était “triste et déçue” de la défaite d’Hilary Clinton, elle a ravalé sa peine et le couple présidentiel a fait ce que tous les couples présidentiels ont fait avant eux. Les Obama ont ouvert les portes de la Maison Blanche aux équipes de Donald Trump pour leur transmettre tout ce qu’ils avaient appris : “Mon mari et moi-même avons demandé à nos équipes de faire ce que George et Laura Bush avaient fait pour nous : opérer une transition de pouvoir respectueuse et sans heurt“. C’était ce que la démocratie américaine exigeait, aussi douloureux que cela puisse être.
“La présidence n’appartient à aucun individu”
Et cela fut douloureux selon l’épouse de Barack Obama : “Je dois être honnête, cela n’a pas été facile pour moi. Donald Trump avait répandu des mensonges racistes sur mon époux qui ont mis ma famille en danger. Ce n’était pas quelque chose que j’étais prête à pardonner“. Mais une nouvelle fois, Michelle Obama a mis ses sentiments de côté : “Je savais que, pour le bien de son pays, je devais trouver la force et la maturité de surmonter ma colère“. Elle a accueilli Melania Trump au sein de la Maison Blanche, lui a parlé de ses expériences et a répondu à ses questions sur la vie de première dame. “Je savais au plus profond de mon coeur que c’était la bonne chose à faire parce que notre démocratie est tellement plus importante que l’ego de chacun. L’amour de notre pays nous demande de respecter les résultats d’une élection même quand il ne nous plaisent pas” tacle ensuite Michelle Obama. Et si l’épouse de l’ancien président des Etats-Unis n’attaque pas directement Donald Trump, c’est bien l’attitude de l’actuel locataire de la Maison Blanche qu’elle dénonce vivement dans son texte : “La présidence n’appartient à aucun individu, à aucun parti. Prétendre que c’est le cas, nourrir ces théories du complot sans fondement – pour son bénéfice personnel ou politique – est mettre la santé et la sécurité de notre pays en danger. Ce n’est pas un jeu“.
En s’entêtant à vouloir rester à la Maison Blanche et en refusant de transmettre le relai au président élu Joe Biden, Donald Trump menace la démocratie américaine. Michelle Obama appelle donc toutes les parties en jeu à respecter le processus électoral et à opérer la transition de pouvoir, “comme l’ont fait tous les présidents tout au long de notre histoire“. Pas sûr cependant qu’elle soit écoutée par le président des Etats-Unis.
Avec Gala