La Côte d’Ivoire s’est engagée dans une dynamique irréversible de redynamisation de son système éducatif national. L’organisation des États Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (EGENA) a généré 42 leviers transformateurs pour impulser un nouveau souffle qualitatif au secteur.
Ces assises nationales ont fortement recommandé la réécriture et l’actualisation de la loi sur l’éducation pour l’arrimer à la nouvelle vision, aux nouvelles ambitions et aux enjeux tant nationaux que mondiaux, en prenant en compte l’amélioration des apprentissages fondamentaux, la pertinence des programmes et la qualité de l’enseignement, les nouvelles problématiques liées à l’environnement, la digitalisation et les compétences du 21e siècle.
La loi actuelle sur l’éducation nationale, à savoir la loi nº 95-696 du 7 septembre 1995 relative à l’enseignement, modifiée par la loi nº 2015-635 du 17 septembre 2015 est désuète et vidée de sa substance par l’adoption de lois spécifiques à l’enseignement technique en 2022 et l’enseignement supérieur et la recherche scientifique en 2023.

C’est un vaste chantier que le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation a ouvert, une réforme majeure qui va impacter significativement l’institution scolaire, puisqu’elle décidera du statut juridique qui va encadrer et orienter l’éducation générale et l’alphabétisation, sur la base des nouvelles visions et orientations.
Du 15 au 18 octobre 2025 et pendant trois jours de ferventes réflexions et d’échanges constructifs, les cadres et techniciens des différents ministères techniques passent au peigne fin, le projet de loi élaboré par le magistrat hors hiérarchie TRA BI BOTTY TAH JÉRÔME à la suite d’un appel à candidature et en lien étroit avec un comité de rédaction supervisé par la Cellule d’Appui et de Coordination à la Réforme Éducative (CAC-RE), logée au Cabinet du MENA.
Vu l’importance de la présente réforme, le MENA, sous le leadership du Professeur Mariatou KONÉ a décidé de proposer le projet de loi à l’analyse de toutes les couches de la Nation afin de recueillir leurs contributions pour l’écriture d’un cadre juridique conséquent et consensuel avant sa transmission au Gouvernement.
C’est ainsi que plusieurs ateliers ont été organisés avec diverses parties prenantes du système éducatif ivoirien, tel que l’a rappelé le Professeur Kamaté BANHOUMAN, Conseiller Technique au MENA et président du comité d’organisation des ateliers de révision de la loi.
Les différentes parties impliquées dans ce processus sont entre autres, les partenaires sociaux (syndicats, associations, parents d’élèves), les élus locaux, les partenaires techniques et financiers, le secteur privé (CGECI), la chefferie traditionnelle, les communautés religieuses, etc.
L’atelier de Grand Bassam a permis de réunir les techniciens et experts de tous les ministères techniques du grand secteur éducation-formation, ceux de la culture, des sports, de la défense ainsi que du ministère de l’Économie et du budget.