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Miss France : Le célèbre concours de beauté devant la justice

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Défilés, chorégraphies, émotions, paillettes… pour Osez le Féminisme, association de défense des droits des femmes, tout ce qui entoure Miss France est surtout un travail.

Pour dénoncer des pratiques qu’elle juge contraires au droit du travail, l’association convoqué devant le conseil des prud’hommes de Bobigny (audience ce mardi 21 juin) l’organisation du concours de beauté pour réclamer plus de droit au travail et bannir tout critère de discrimination au recrutement.

“Production commerciale”

L’association veut l’instauration d’un contrat de travail pour les candidates, dès la première étape, celle de l’élection locale car candidater à Miss France est similaire à une demande d’emploi.

“Les demandes sont la régularisation d’un contrat de travail depuis l’échelon local, pour toute la préparation des spectacles en région, jusqu’à l’élection de Miss France”, détaille Violaine De Filippis-Abate, avocate du collectif. Autrement dit, un contrat qui court dès le concours de Miss régional.

“Toute l’année, ces femmes travaillent, sont à la disposition de la production pour les interviews, les partenariats avec des marques, les spectacles en région. Ce n’est pas une joyeuse balade de santé d’être à Miss France.

Et il est quand même utile de préciser que c’est cette marque, Miss France, appartenant à la société Miss France qui, elle-même, appartient à un groupe international présent dans 20 pays. Donc tout ça n’a rien d’un spectacle de kermesse amateur : il s’agit vraiment d’une production commerciale”, ajoute Me De Filippis-Abate. L’avocate souligne que ces candidates ne sont pas couvertes comme salariées en cas d’accident de travail, ou pour définir leurs horaires.

Discrimination

A cette demande vient s’ajouter celle de trois femmes, , qui estiment avoir été discriminées à l’embauche, en raison des critères pour s’inscrire au concours :

Pas d’enfant, ne pas avoir été mariée, consommation d’alcool et de tabac en public, mesurer plus d’1m70… 3 femmes en tant que personnes physiques se sont plaintes d’avoir été discriminées par ces critères. “Elles ont dû certifier sur l’honneur et remplir un certain nombre de critères et n’ont donc pas pu, puisque ça aurait été constitutif de faux et usage de faux“, explique Me Filippis-Abate précisant qu’elles vont donc demander 1€ symbolique de dommages et intérêts ainsi que la suppression de toutes les clauses jugées discriminatoires.

Avec Radio France