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Mitsubishi donne du baume au cœur à l’alliance Renault-Nissan

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Porté par ses ventes en Asie du sud-est et malgré des pertes en Europe, le troisième membre de l’alliance franco-japonaise affiche de meilleures performances économiques que ses deux associés.

Le petit frère en difficulté s’est bien ressaisi. « Sauvé » par Nissan et Carlos Ghosn en 2016, Mitsubishi Motors est devenu, trois ans plus tard, le constructeur le plus vaillant de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Les deux membres fondateurs de l’attelage connaissent en effet des revers de fortune − surtout Nissan −, et sont fortement perturbés par la chute spectaculaire de leur ancien patron commun.

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Avec 1,2 million de véhicules écoulés (+13 %), le chiffre d’affaires du plus modeste acteur de l’alliance a bondi de 15 % l’an dernier, et son résultat opérationnel a progressé de 14 % (à environ 900 millions d’euros). La marge opérationnelle est restée quasi stable, à 4,4 %.

Vive l’Asie du sud-est

Mitsubishi a profité de la performance de sa division Asie du sud-est, principalement. L’entité européenne, elle, est tombée dans le rouge, avec une perte opérationnelle de plus ou moins 35 millions d’euros. A l’inverse, le constructeur ne perd plus d’argent au Japon, ce qui était le cas l’année précédente. En Chine, les ventes sont en hausse mais le profit recule de 3 %.

Ceci dit, Osamu Masuko, le patron de la firme  qui vient de réorganiser son état-major (exit le numéro deux américain, un homme de Carlos Ghosn) et qui est au passage en train de penser un nouveau plan stratégique, s’attend à une année plus difficile en 2019. Face au retournement du marché mondial, le dirigeant nippon prévoit des ventes en très légère progression et un profit divisé par deux.

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Depuis fin novembre, Mitsubishi a vu ses deux associés se déchirer, tandis que Carlos Ghosn accumulait les gardes à vue et les mises en examen. Depuis quelques semaines, le nouveau président de Renault, Jean-Dominique Senard, tente de revoir le fonctionnement de l’Alliance, notamment en donnant voix au chapitre au nouveau venu. Jeudi, Osamu Masuko, qui pourrait bien finir par jouer un rôle d’arbitre entre Renault et Nissan, a assuré ne pas être au courant d’une proposition de holding commune franco-japonaise − à l’origine de conflits au sein de l’alliance.

Avec Les Echos