Le groupe Facebook baptisé « Le Divan des médecins » rassemblant plus de 11.000 praticiens a publié ces derniers mois de nombreux posts se moquant du physique des patients, mais également des photos publiées sans leur consentement, ainsi que des remarques sexistes, racistes et homophobes. Ce groupe privé est aujourd’hui au cœur d’une polémique révélée par une enquête de L’Obs.
R. Kelly: les 2 petites amies de l’artiste se battent violemment en live (vidéo)
« Quand les seins tombent, je refuse la consultation », « Moi j’adore ce genre de postérieur » ou encore « si elle mesure 1,50 m, c’est déjà une contraception à elle toute seule », peut-on lire dans les commentaires.
Outre les moqueries, certains contenus constitueraient par ailleurs une violation du secret médical, mais aussi de la vie privée.
Des photos et des vidéos, concernant parfois même des mineurs, ont été échangées en ligne, avec des commentaires douteux. Certains visages seraient même identifiables, portant ainsi atteinte à la vie privée des patients. C’est notamment le cas d’un enfant de 7 ans, atteint d’une mini-hémorragie sur le palais, et dont la photo a été diffusée sur Facebook avec le commentaire « syndrome de la fellation vigoureuse ? ».
[Photos] La mère de la star togolaise Maria Mobil ravit la vedette à sa fille sur Facebook
La créatrice et administratrice de ce groupe, médecin elle aussi, affirme que ces commentaires, très rares et dont elle n’avait pas connaissance, n’ont été publiés que par une vingtaine de médecins, que certains confrères qualifient « d’hommes blancs hétéros qui se pensent au-dessus de tout le monde », agissant « comme un boys club qui a conscience de ses privilèges ».
La fédération France Assos Santé a dénoncé l’atteinte gravissime aux droits des patients que constituent ces propos publiés par des médecins.
« Au-delà de l’aspect abject des propos tenus par des soignants, nous soulignerons ici comment ces praticiens ont, en toute impunité, bafoué des droits fondamentaux reconnus par la loi et sont susceptibles d’encourir des sanctions disciplinaires et pénales », a souligné dans un communiqué France Assos Santé, qui regroupe 85 associations nationales de défense des droits des patients.
Plusieurs organisations de médecins, à l’instar du Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG), ont également condamné ces publications.