Le champion d’Afrique n’a pas tremblé. Douze ans après sa dernière participation à une Coupe du monde, la Côte d’Ivoire a validé son ticket pour le Mondial-2026 en dominant logiquement le Kenya 3 à 0, mardi soir à Abidjan.
Les Éléphants, qui n’ont pas encaissé le moindre but en 10 rencontres, terminent premiers du groupe F avec 26 points, devançant le Gabon, 2e, qui devra lui espérer se sortir d’un parcours périlleux en barrage pour disputer sa première phase finale de Coupe du monde.
Pour la Côte d’Ivoire du sélectionneur Emerse Fae, aussi, il s’agira quelque part d’une « première » l’été prochain, celle d’un Mondial disputé sans Didier Drogba et Yaya Touré, qui avaient réalisé la « passe de trois » de 2006 à 2014, sans toutefois parvenir à franchir le premier tour.
Afin de faire mieux en Amérique du Nord, pour ce qui sera donc la quatrième phase finale de leur histoire, les Ivoiriens vont désormais espérer l’avènement d’une nouvelle génération dorée, potentiellement incarnée mardi soir par le jeune Yan Diomandé (18 ans), au coeur de toutes les attentions.
Après l’ouverture du score dès la 7e minute par l’expérimenté milieu de terrain d’Al-Ahli Franck Kessié, puis une ribambelle d’occasions manquées, l’attaquant du RB Leipzig a libéré les siens au retour des vestiaires.
Déjà buteur quatre jours plus tôt contre les Seychelles (7-0) pour sa première sélection, il a enclenché au bout d’une chevauchée solitaire une frappe puissante du droit à l’entrée de la surface, hors de portée du gardien kényan (2-0, 54e).
Alors que la qualification de la Côte d’Ivoire, qui avait au coup d’envoi son destin en main, ne faisait plus de doute, l’ailier de Manchester United Amad Diallo a inscrit un 3e but, là aussi d’une frappe puissante dans le petit filet sur coup franc (3-0, 84e).
Même seulement à moitié rempli, le stade d’Ebimpé pouvait dès lors danser sous le déluge: les Éléphants verront l’Amérique.
D’ici là, les Ivoiriens iront d’abord au Maroc en décembre défendre leur couronne continentale, deux ans après le titre arraché à domicile au bout d’un scénario improbable qui avait vu Emerse Faé prendre au pied levé, en pleine épreuve, le relais du sélectionneur démissionnaire Jean-Louis Gasset.
Avec AFP
