Le Parquet national financier (PNF) a ouvert une information judiciaire pour « corruption active et passive », ainsi que pour recel et blanchiment de ces délits, sur l’attribution par la FIFA de la Coupe du monde 2022 de football au Qatar en décembre 2010, a annoncé Mediapart.
Selon le média, le 18 juin, Michel Platini, qui était à l’époque président de l’UEFA et vice-président de la FIFA, et deux anciens collaborateurs de Nicolas Sarkozy, avaient déjà été interrogés par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) sous le régime de la garde à vue.
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Les enquêteurs s’intéresseraient notamment à la rencontre secrète du Président Sarkozy avec Tamim ben Hamad Al Thani, à l’époque prince héritier du Qatar et émir depuis 2013, et Michel Platini qui s’est déroulée à l’Élysée le 23 novembre 2010, neuf jours avant le vote de la FIFA sur l’attribution du Mondial 2022, d’après Mediapart.
D’après le Monde, le Premier ministre qatari de l’époque Hamad ben Jassem Al Thani, le secrétaire général de l’Élysée Claude Guéant, et Sophie Dion, alors conseillère sport de Nicolas Sarkozy, auraient aussi participé à cette réunion.
En juin 2011, soit sept mois après le vote de la FIFA, le Qatar rachetait le PSG au fonds Colony Capital et, fin 2011, le fils de Michel Platini, Laurent, était embauché par l’équipementier sportif qatari Burrda, filiale de Qatar Sports Investments (QSI), rappelle le site. L’enquête devra déterminer s’il s’agit d’une simple coïncidence ou des résultats d’un arrangement présumé.
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L’ancien président de la FIFA, Michel Platini, a publiquement soutenu l’idée que la rencontre de l’Élysée a « changé la donne » en faveur du Qatar, alors que Michel Platini nie en bloc ces accusations, affirmant que M. Sarkozy ne lui a pas demandé de voter pour le Qatar, même s’il a « senti qu’il y avait un message subliminal », selon Mediapart.
Avec Sputnik