L’assassinat du général iranien Ghassem Soleimani a produit une onde de choc dans le monde et les conséquences sont loin de se terminer. Un malencontreux tweet de la présidence malienne a failli brouiller les relations entre les Etats-Unis et le Mali.
L’étonnement n’a pas été mince, lundi 6 janvier après-midi, quand est apparu sur le compte Twitter de la présidence malienne un message déplorant que personne n’ait dit « à Trump qu’il a commis une connerie » en ordonnant l’assassinat du général Soleimani.
M. Trump « précarise les fragiles équilibres, menace la paix mondiale et fait des USA un Etat voyou », accuse le texte. Celui-ci, abondamment reproduit sur les réseaux sociaux, a été effacé depuis lors.
Lundi soir, la présidence du Mali, dans un message « urgent » sur le même compte, affirme avoir été « momentanément piratée par des individus mal intentionnés ». Elle a ouvert des investigations « pour en démasquer les auteurs », dit-elle.
Mais en fait pas de pirate à la solde de la République islamique. L’auteur n’est autre que l’ancien responsable de la communication du président Ibrahim Boubacar Keïta. Tiegoum Maïga s’est dénoncé lui-même, mardi, sur son propre compte Twitter : « Ni pirates ni hackers, une regrettable erreur de manipulation », a-t-il avoué.
Tiegoum Maïga, par ailleurs frère de l’ex-premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga, a été démis de ses fonctions en novembre. Mais, a-t-il expliqué, il a conservé l’accès au compte présidentiel, un oubli selon lui. Et en voulant donner son avis sur les affaires du monde lundi, il s’est trompé, sans « aucune volonté de nuisance ».