En 2004, aux Jeux Olympiques d’Athènes, Benjamin Boukpessy représentait pour la toute première fois le Togo.
Mais son entrée sur la scène mondiale semblait presque anonyme : classé au-delà de la 100ᵉ place, peu croyaient réellement en son potentiel.
Pourtant, quatre ans plus tard, à Pékin, il allait écrire l’histoire en offrant au Togo sa toute première médaille olympique.

Comment expliquer une telle métamorphose ? Pour l’athlète, la réponse tient en un mot : engagement. En 1000 jours, il a changé de trajectoire.
Fini les entraînements où il se contentait d’être « bon » de temps en temps. Désormais, chaque séance devenait une marche vers la performance.
Contre toute attente, il quitte les coachs élite de l’équipe de France pour collaborer avec un entraîneur moins connu, mais qui croyait profondément en ses capacités.
Il intègre aussi une équipe d’entraînement composée d’athlètes déjà habitués au podium. Avec son mentor, il met en place une stratégie sur trois ans.
Cette stratégie a allié préparation physique et technique, nutrition, récupération, accompagnement psychologique, entourage social et même matériel adapté.
Pas à pas, il apprend à affronter les meilleurs du monde, jusqu’à comprendre comment les battre. Devenir champion, explique-t-il, n’a rien d’improvisé : c’est le fruit d’un travail acharné, répété jour après jour, soutenu par un entourage solide et engagé.
Ce que devient Benjamin Boukpessy
Aujourd’hui, Benjamin Boukpessy consacre son énergie aux jeunes athlètes togolais. Depuis deux ans, il les accompagne.
Il est conscient de leur talent et de leur passion, mais aussi des défis auxquels ils font face : la solitude, la frustration et parfois le désespoir.
À 1000 jours des Jeux Olympiques de Los Angeles 2028, il lance un appel : il est encore temps de transformer ces potentiels en victoires.
Aux côtés des autorités sportives — Fédérations, Comité Olympique, Ministère des Sports —, il veut offrir aux athlètes togolais une équipe et un cadre capables de les mener au plus haut niveau.