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Mozambique : plus de 400 morts dans le cyclone Idai

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Une semaine après le cataclysme le plus destructeur de l’histoire récente du pays, le bilan s’est encore alourdi.

Le bilan du cyclone qui a balayé le Mozambique la semaine dernière s’élève désormais à plus de 400 morts, a annoncé samedi 23 mars le ministre de l’environnement, Celso Correia. « A l’heure qu’il est, nous avons 417 morts et 1 528 blessés », a-t-il déclaré à la presse dans la ville de Beira, la deuxième du pays, qui a été en partie dévastée par le cyclone Idai. Le précédent bilan au Mozambique faisait état de 293 morts.

Mozambique : plus de 400 morts dans le cyclone Idai
Vue partielle du désastre

Le ministre de l’environnement mozambicain estime par ailleurs que la zone affectée par le désastre couvre une superficie de 3 000 km2. « C’est un désastre naturel sans précédent. Un désastre qui équivaut aux catastrophes majeures, a estimé Celso Correia. Malheureusement, personne dans la région ni dans le monde ne pouvait prédire un désastre d’une telle ampleur ». Pour la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), il s’agit de « la pire crise humanitaire dans l’histoire récente du Mozambique ».

« On n’a rien, les gens meurent comme des chèvres ou des poules. On n’a aucune aide. On meurt de faim », implore un habitant du district de Buzi, l’un des plus touchés au Mozambique. « Je suis en vie, mais j’ai tout perdu », témoigne Maria Maposa, évacuée en bateau de cette zone.

Samedi matin, une centaine de rescapés de Buzi sont arrivés au port de Beira, où ils ont reçu une soupe et des habits, a constaté un journaliste de l’AFP. Nombre d’entre eux avaient besoin de soins après avoir été blessés par des tôles soulevées par des rafales de vent proches de 200 km/heure.

Au Zimbabwe, 259 personnes ont été tuées et près de 200, dont 30 écoliers, sont toujours portées disparues. Mais le bilan final sera « bien plus élevé » car « de nombreuses régions sont encore inaccessibles », a prévenu samedi la directrice générale de l’Unicef, Henrietta Fore.

« Les agences humanitaires commencent à peine à voir l’ampleur des dégâts. Des villages entiers sont été submergés, des immeubles rasés, des écoles et des centres de santé détruits », a-t-elle ajouté.

Les opérations de secours et d’acheminement de l’aide, avec hélicoptères, bateaux militaires, pneumatiques, de pêche, se poursuivaient samedi dans des conditions difficiles, compte tenu de l’effondrement de nombreuses routes et ponts.

Au total, Idai, qui a provoqué des inondations catastrophiques et des éboulements de terrain au Mozambique et au Zimbabwe voisin, a fait au moins 676 morts dans les deux pays.