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Mozambique : « Se3e forcé » en échange de nourriture pour les victimes du cyclone Idai

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Dans quelles conditions l’aide humanitaire est-elle délivrée au Mozambique, dont le centre a été ravagé en mars par le cyclone Idai ? Cette interrogation suscite des doutes après les révélations de l’ONG Human Rights Watch (HRW) qui accuse des responsables locaux d’avoir contraint des sinistrés à échanger des services se3uels contre des dons alimentaires.

Pour que leurs noms soient inclus sur les listes de distribution de riz ou de haricot, plusieurs personnes sinistrées citées par Human Rights Watch affirment que des responsables communautaires, parfois des politiques issus du parti au pouvoir auraient exigé de l’argent. Les personnes les plus démunies ont été contraintes d’échanger des rapports se3uels contre de l’aide humanitaire. L’ONG s’appuie sur plusieurs témoignages de victimes et de bénévoles.

D’après l’ONG, des femmes sans moyens auraient été ainsi obligés d’avoir des relations se3uelles avec responsables locaux en échange d’un sac de riz».

« L’exploitation se3uelle de femmes qui se battent pour nourrir leur famille après le cyclone Idai est révoltante et cruelle et devrait immédiatement cesser », a estimé le directeur de HRW pour l’Afrique australe, Dewa Mavhinga.

L’ONG qui tire la sonnette d’alarme appelle les autorités à immédiatement enquêter sur ces faits.
Les Nations unies ont annoncé l’ouverture d’une enquête. « La tolérance zéro sera appliquée et les auteurs de ces actes seront poursuivis », assure Sebastian Stampa, le directeur du Bureau des affaires humanitaires des Nations unies au Mozambique.

Onzième dépression tropicale à se former lors de la saison cyclonique 2018 – 2019, dans l’Océan Indien sud-ouest, le cyclone Idai a provoqué des vents violents, de graves inondations et n’a laissé que dégâts matériels et désolations. Des centaines de milliers de sinistrés vivent toujours dans des conditions très précaires dans des zones noyées d’eaux sales.

Le 14 mars, le cyclone a atteint le summum, les pluies diluviennes et les vents violents du cyclone ont causé des destructions et des inondations massives qui ont fait, selon le dernier bilan, plus de 1000 morts.

Après le cyclone Idai, le Mozambique est le théâtre du cyclone Kenneth, un vent de peur et d’inquiétude qui a fait selon un premier bilan, 38 morts et provoqué d’énormes dégâts.