C’était à coup de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc que la police a dispersé près de 400 jeunes manifestants anti-féminicide à Windhoek, capitale de la Namibie.
Ces jeunes avaient décrété 3 jours de manifestations par annonce sur les réseaux sociaux, à compter de vendredi dernier.
Ils étaient donc dans les rues ce samedi faisant front à la police qui les a empêchés de défiler vers l’un des principaux centres commerciaux de la capitale pour obtenir sa fermeture afin de faire passer le message que l’entreprise namibienne a également un devoir dans la lutte contre la violence visant les femmes.
« Il s’agit d’une manifestation contre la violence à l’égard des femmes et ici nous avons des femmes qui sont battues pendant leur arrestation », a déclaré à l’AFP une manifestante Maria Amupolo.
« Je l’ai vu de mes propres yeux, ils ont frappé une fille avant de la gifler et de la pousser dans un fourgon », a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, les manifestants veulent que le président Hage Geingob déclare l’état d’urgence face à la violence à l’égard des femmes et au féminicide.
Windhoek enregistre chaque mois plus de 200 cas de féminicides, signalés en vertu de la loi sur la violence domestique.