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Nathalie Koah : “…me retrouver dans un lit avec cette fille me dégoûte”, le jour où l’influenceuse à failli faire l’expérience du l3sbianisme avec Eto’o

Crédit Photo : DR

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Une histoire incroyable que Nathalie Koah a elle-même raconté dans un chapitre de son fameux livre « Revenge Porn ». C’est un ouvrage qui raconte avec tous les détails, sa vie s3xuelle avec son désormais ex-amant, Samuel Eto’o. A cette époque, il était aussi question d’homos3xualité comme narré ci-dessous.

“Nous avons prévu de nous revoir à Yaoundé pour les fêtes de fin d’année. J’attends ces retrouvailles avec impatience. Le jour de son arrivée, il vient me chercher chez moi et me propose d’emblée de l’accompagner dans un institut de beauté où il a des habitudes. On ne peut pas dire que c’est le programme dont j’avais rêvé. Sur place, il me présente son esthéticienne attitrée, une certaine Carine qu’il dit connaître depuis longtemps. 

Je remarque tout de suite sa peau parfaite alors que la mienne porte encore les stigmates de la puberté. Elle est grande, plutôt bien en chair. Tout le contraire de moi. Pendant la manucure, ils bavardent et rigolent comme deux vieux potes de chambrée. Leur complicité m’agace un peu mais Samuel a pris soin de me présenter comme sa « petite femme », coupant court à tout élan de jalousie de ma part. Une fois les soins terminés, je m’attends à aller dîner en tête-à-tête avec mon amoureux mais ce dernier propose à ma stupéfaction que Carine se joigne à nous, ce qu’elle accepte. 

Mais de quel genre de retrouvailles s’agit-il ? Je préfère ne pas relever. Notre relation est trop fraîche et mon bonheur trop parfait pour que j’émette des critiques. Après tout, ma réaction est peut-être un peu égoïste : n’a-t‐il pas le droit lui aussi de profiter de ses amis ? Au restaurant, les deux compères en goguette monopolisent la discussion. Je les observe en train d’enchaînés sourires complices et private jokes sans que je puisse véritablement m’intégrer à la conversation. 

J’ai l’impression d’être sur la touche, mais surtout victime de mon jeune âge et de mon inexpérience de la vie en société. Je reste prostrée, sans oser ouvrir la bouche ou donner mon point de vue. Après le dîner, Samuel suggère que nous allions en boîte. À nouveau, je m’attends à ce que l’esthéticienne nous abandonne mais il n’en est rien. Cette fois, les échanges entre eux se font plus intimes. Carine raconte sa rupture avec une autre femme, et la difficulté qu’elle a eue à s’en remettre. J’avoue être surprise de cette confession. Lorsqu’elle part aux toilettes, je profite de son absence pour interroger Samuel.

« Ta copine est l3sbienne ?

 Non, elle est bi. Et d’ailleurs elle m’a dit que tu lui plaisais.

Sa réponse me foudroie. Je commence à comprendre le manège autour de moi mais je ne veux pas y croire. Essaierait-il de me jeter dans ses bras ? Je tente de faire comme si cette révélation m’indifférait. Je dois être trop fleur bleue. Ce genre de pratiques est peut-être courant à l’âge adulte. Ne fais pas ta vierge effarouchée. Pourtant, la perspective de me retrouver dans un lit avec cette fille me dégoûte. Je n’ai évidemment aucun grief contre l’homos3xualité. 

C’est juste que les femmes ne m’attirent pas. Au-delà, je m’attendais à une soirée romantique, et me voilà embarquée dans un plan où il est question que je couche avec une autre personne que l’homme que j’aime. J’enchaîne les coupes de champagne pour me désinhiber et cacher l’émoi que je ressens. La suite de la soirée renforce mes doutes sur le scénario qui se prépare. Samuel propose cette fois que Carine nous accompagne à l’hôtel, prétextant qu’il est trop tard pour qu’elle rentre chez elle. Il est 4 heures du matin passé. 

Dans le salon de la suite, d’autres bouteilles de champagne nous attendent. Je me dirige vers la chambre pour forcer Samuel à venir se coucher, en vain. Il me rejoint, et me demande ce qui ne va pas.

« Je ne sais pas. Je pensais que Carine allait partir se coucher mais elle est encore là.

 On s’amuse un peu, c’est tout. Elle ne va pas tarder à partir ».

Je suis rassurée, et en même temps j’ai peur de l’avoir offensé. Je ne vois rien de tel dans son regard, plutôt une sorte de tendresse. Je ne suis pas prête à ce genre d’excentricités, et il le sent. Je regagne le salon, constatant que les deux amis continuent de boire et de rire. Je m’en veux d’avoir voulu casser cette complicité à cause de mon immaturité.

Tout à coup, Carine se lance dans une danse lascive sur un morceau à la mode de Lady Ponce. Je la regarde avec admiration. J’aimerais être comme elle, décomplexée, désinhibée, libre. Je voudrais qu’elle me guide, qu’elle me fasse gagner en maturité, qu’elle m’apprenne les codes de la vie d’adulte. Je lui demande son numéro avec l’intention de la revoir. Elle accepte avec plaisir et promet d’être là pour moi quand je le souhaite. Samuel observe la scène avec une bienveillance teintée de malice. Après le départ de Carine, nous nous endormons enlacés sans plus de débats (…)“.