La Direction de la Police Judiciaire (DPJ), a démantelé deux réseaux de malfaiteurs, auteurs d’assassinats en série et de vols à la roulette dans la ville de Niamey.
Pour le premier réseau, c’est suite à plusieurs plaintes enregistrées au mois de juillet 2025, portant sur des cas de disparitions de personnes et une tentative d’assassinat, qu’une enquête de la DPJ a permis de démanteler ledit réseau, auteurs d’assassinats en série.
Ce réseau est composé de quatre individus de sexe masculin, âgés de 36 à 51 ans, dont un assassin, deux complices et un receleur. Il est dirigé par un marabout, récemment libéré de prison après avoir purgé une peine de quatre ans, pour des faits similaires.

En effet, pendant son séjour en prison, le marabout a fait savoir à certains de ses co-détenus, qu’il détenait des pouvoirs mystiques et « qu’il faut des sacrifices humains, pour certaines affaires ». Ainsi, ceux qui avaient cru et étaient intéressés par ses services ont pris son contact et ont promis de le joindre dès leur libération.
À sa sortie de prison, un de ses anciens co-détenus l’a hébergé à son domicile, un autre lui a acheté une ardoise coranique en argent pour exercer ses consultations mystiques et il a commencé à recevoir les intéressés, auxquels il a fait savoir que son travail mystique, pour régler certaines affaires nécessite des sacrifices humains.
Après avis favorable de ses clients, le marabout a ciblé les personnes à sacrifier, qui sont également, pour la plupart ses anciens co-détenus.
Pour avoir son éventuelle victime à sa guise, il écrit le nom de ce dernier sur l’ardoise coranique en argent.
Lorsque la victime se présente, il lui demande de le conduire quelque part sur sa moto et la traîne jusqu’en brousse, loin de la ville, souvent route Dosso, Torodi et ou Say. Une fois sur le lieu du sacrifice, il donne à la victime un liquide à boire qui lui fait perdre aussitôt conscience. Ensuite, la victime étant hypnotisée, il ligote ses mains par-derrière, lui verse un parfum sur la tête avant de la sodomiser.
Enfin, la victime est soit égorgée pour recueillir le sang, soit étranglée en fonction des exigences de ses forces occultes, a-t-il déclaré. Le corps de sa victime est abandonné surplace. Quant aux biens, les motos ont été vendues au receleur par le marabout et les téléphones portables ont été retrouvés en sa possession lors de son interpellation. Cette bande a à son actif, cinq cas d’assassinats et deux tentatives. Il y a lieu de noter que toutes les cinq victimes sont ses anciens co-détenus.
Le deuxième réseau est une bande composée de deux individus, de sexe masculin, âgé de 28 et 35 ans, dont un auteur et un receleur qui sont spécialisés dans les vols à la roulette au préjudice des passagers.
Comme mode opératoire, l’auteur des vols circule à bord d’un véhicule, un taxi d’apparence, sans tête, avec une plaque d’immatriculation à peine lisible et sans numéro de portière, faisant la navette entre l’échangeur Malibero et le rond-point Gadafawa.
Ses cibles privilégiées sont les femmes et les vieillards, il ne prend jamais deux clients en même temps et prend toujours soin de maintenir condamnées les portières arrières du véhicule.
Ainsi, lorsqu’un client l’arrête pour une course, il accepte de le prendre quelle que soit sa destination. Une fois le client à bord, il lui fait savoir que la portière n’est pas bien fermée et lorsque le client essaie de fermer à nouveau, il le surplombe, prétextant l’aider, il profite pour soustraire sa pochette ou son téléphone.
Une fois le coup réussi, il roule sur quelques centaines de mètres et dit au client qu’il renonce à la course et l’invite à descendre du taxi.
Notons que, la fouille du véhicule a permis de découvrir deux téléphones portables placés en mode avion et une carte Sim, qu’il avoue avoir volés sur des clientes avant son interpellation.
Ainsi, après une journée entière, il rassemble les téléphones portables volés pour les amener au receleur avec lequel il travaille depuis cinq mois et qui a reconnu être au courant que les téléphones portables provenaient des vols.
La Direction de la Police Judiciaire (DPJ) lance un appel à la population, à redoubler de vigilance et à dénoncer tout comportement suspect.
« S’abstenir de dénoncer un délinquant, c’est créer les conditions de sa propre insécurité »!