Plusieurs ex-combattants de groupes jihadistes et de mouvements armés « repentis » ont été intégrés dans l’armée nigérienne, après plusieurs mois de formation près de Niamey, ont annoncé lundi les autorités militaires.
Le Niger est dirigé par une junte militaire avec à sa tête le général Abdourahamane Tiani, arrivé au pouvoir lors d’un coup d’Etat en juillet 2023.
Le pays fait face à des attaques jihadistes meurtrières de Boko Haram, près du lac Tchad (est) mais aussi de groupes liés à Al-Qaida et à l’Etat islamique dans sa partie ouest, dans la région de Tillabéri.

Lundi, 369 combattants combattants jihadistes et de mouvements armés « repentis » ont achevé plusieurs mois de formation au Centre de Hamdalaye, situé à une soixantaine de kilomètres de Niamey, a indiqué la télévision d’Etat, la RTN.
Il s’agit de : 307 hommes, 21 femmes et 41 enfants, tous d’ex-membres de « groupes armés terroristes (GAT) » en formation depuis fin 2024, a indiqué le ministère nigérien de l’Intérieur dans un communiqué consulté par l’AFP.
Les autorités nigériennes qualifient les combattants jihadistes et les mouvement armés rebelles de « terroristes. »
« Un bon nombre d’entre eux a été intégré pour servir sous le drapeau national » et les autres ont reçu des kits d’accompagnement afin de mener des activités génératrices de revenus, a précisé la RTN.
Selon le cyberactiviste proche du régime Ibrahim Bana, ces ex-combattants sont « réintégrés au sein de la Garde Nationale du Niger (GNN) », dont les éléments combattent les groupes jihadistes aux côtés des militaires.
84 personnes ont reçu leurs kits pour monter un commerce, selon le ministère de l’Intérieur.
En faisant « acte de reddition volontaire », les 369 ex-combattants ont « répondu à l’appel » du général Abdourahamane Tiani « invitant les Nigériens qui ont pris les armes contre leur propre pays de les déposer », a souligné le ministère nigérien de l’Intérieur.
« Ces hommes naguère égarés qui ont choisi de rompre avec la violence et de se réconcilier avec la République ne doivent plus être regardés comme des ennemis », a déclaré lors d’une cérémonie, le colonel Maïna Boukar, le gouverneur de Tillabéri.
Dans l’extrême nord, proche de la Libye, le Niger combat aussi des mouvements armés proches du régime déchu dont plusieurs dizaines de leurs membres se sont rendus aux autorités.
Avec AFP